Elections allemandes, l'Afd (extrême droite) progresse, la droite l'emporte mais....
Friedrich Merz, leader de l'alliance conservatrice entre la CDU et la CSU, s'exprime à Berlin après le résultat des élections législatives allemandes, le 23 février 2025. (ODD ANDERSEN / AFP)
Les résultats des élections législatives allemandes du 23 février :
1) CDU/CSU (Droite) de Friedrich Merz obtient 28,6 % des voix et 208 élus-es.
2) L'AFD (Extrême droite) d'Alice Weidel obtient 20,8% et 152 élus-es.
3) Le SPD (Sociaux démocrates) de Olaf Scholz obtient 16,4% et 120 élus-es.
4) GRÜNE de Robert Habeck obtient 11,6% et 85 élus-es.
5) Die Linke de Heindi Reichinneck obtient 8,8% et 64 élus-es.
6) SSW de Stefan Seidler obtient 1 élu.
Les conservateurs arrivent en tête devant l’AfD qui rassemble 20,8 % des suffrages, le résultat le plus élevé pour un parti d’extrême droite dans le pays depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Le leader de la CDU, Friedrich Merz, qui a exclu toute alliance avec l’AfD, pourrait former une coalition avec le SPD.
La forte poussée de l'extrême droite allemande rejoint un niveau proche de la française (20 %). Mais ce sont les conservateurs qui font la différences et sont maîtres du jeu (28 %). Côté gauche, le PS (16 %) et les Verts (12 %) se prennent une claque tout en restant au dessus de 10 % et Die Linke fait la surprise en obtenant près de 9 %, soit 5 % de plus qu'aux dernières élections avec une entrée au Bundestag par la grande porte.
La gauche dite "radicalo-nationaliste" atteint presque les 5 %. La mayonnaise d'une gouvernance alliant la droite dure, la social-démocratie et les verts vient de se prendre un bouillon et, comme dans le reste de l'Europe, la droite extrême et l'extrême droite s'imposent avec un malaise évident, vu l'histoire de ce pays.
Nos camarades allemands de Die Linke auront pain sur la planche pour défendre le monde du travail et la paix dans ce grand pays européen ravagé par la crise capitaliste comme les autres.
Les affiches à l’effigie d’Alice Weidel, la candidate de l’extrême droite allemande, avaient été placardées devant l’entrée du siège de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) à Berlin. Un avertissement pour le parti conservateur, qui, bien que victorieux à l’issue des législatives anticipées en Allemagne, avec 28,6 % des voix, a vu l’écart qui le sépare du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) se réduire quasiment de moitié depuis 2021. La formation d’extrême droite est désormais la deuxième force politique du pays, avec 20,8 % des voix, deux fois plus qu’il y a quatre ans.
En 2021, au soir des élections personne ne savait qui serait le futur chancelier, tant les résultats étaient serrés. Elle sait cette fois que c’est Friedrich Merz, le président de la CDU, favori des sondages, qui dirigera le pays. Reste à déterminer comment et avec qui.
« Je suis conscient de l’ampleur de la tâche qui nous attend », a déclaré Friedrich Merz dimanche soir, depuis le siège de la CDU, à Berlin. « Je sais que cela ne sera pas facile », a-t-il ajouté, avant d’adresser un mot à ses « concurrents politiques » avec lesquels "il s’agit avant tout de recréer le plus rapidement possible un gouvernement capable d’agir "