Israël viole les cessez-le-feu avec le Liban, à Gaza et en Cisjordanie !

Encore une fois, Israël viole les cessez-le-feu avec le Liban qui a été prolongé jusqu'au 18 février et avec la Palestine à Gaza et en Cisjordanie.

Samedi, Israël a bombardé plusieurs villages et villes au sud et à l’est du Liban. Dans la soirée, l'armée de l'air israélienne a bombardé le sud du Liban et la région orientale de la vallée de la Bekaa. Plusieurs ont visé les villes de Beyrouth, Janta, Azza, et le village de Nabi Cheet.

 

Le cessez-le-feu de 60 jours entre Israël et le Liban était en vigueur depuis le 27 novembre et a été prolongé fin janvier jusqu'au 18 février. Mais Israël encouragé par Trump, n'hésite pas à violer cet accord.

L'armée israélienne a aussi dans la même journée, amplifier son agression armée sur les villes du territoire occupé de la Cisjordanie avec l'objectif de transformer ce territoire en un nouveau Gaza. Le déplacement forcé de familles palestiniennes du camp de réfugiés d’Al-Far’a, à Tubas par l’armée israélienne d’occupation s’inscrit dans un schéma d’oppression systémique par Israël, avec de graves répercussions sur la santé et les conditions de vie des Palestiniens.

 

L’offensive militaire d’Israël en Cisjordanie a déplacé de force 40 000 Palestiniens des camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Tubas dans le cadre d’une vaste opération militaire « Iron Wall », a déclaré l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient).
 

Face au refus d’Israël de respecter l’accord, des Israéliens ont bloqués les rues de Tel Aviv lundi 10 février 2025, exigeant que Netanyahou s’y conforme. 

Devant le refus de Nétanyahou, le Hamas a annoncé repousser la libération des détenus qui était prévue. Les Israéliens ne sont pas dupes de la propagande israélo-américaine reprise avec éclat par Trump. Ils ont bien compris que c’est leur gouvernement qui bloque la poursuite de l’accord établi le 16 janvier dernier. La liste des violations israéliennes à Gaza est longue, avec des Palestiniens tués ou blessés chaque jour, notamment dans le sud de Rafah. Dimanche, les soldats israéliens ont ouvert le feu sur des civils à l’ouest de Rafah, en blessant trois. Et un Palestinien vient d’être tué dans le quartier d’Al-Shujaiya, dans la ville de Gaza.

 

Et Israël continue de bloquer l’aide stipulée dans l’accord. Il refuse ainsi de laisser entrer la moindre caravane pour les Palestiniens dont elle a détruit toutes les maisons. Seulement 20.000 des 200.000 tentes attendues ont été livrées. Seuls 8 500 des 12 000 camions d’aide sont entrés à Gaza et 15 camions-citernes, au lieu de 50, entrent quotidiennement à Gaza.

 

Selon les termes de l’accord de cessez-le-feu, Israël et le Hamas devaient entamer des négociations sur les détails d’une 2ème phase de 42 jours du cessez-le-feu au plus tard 16 jours après le début de la phase 1. Cette deuxième étape prévoit la libération de tous les captifs israéliens restants, en échange d’un nombre important de Palestiniens détenus par Israël, le retrait complet des forces israéliennes de Gaza et le début d’un cessez-le-feu permanent qui ouvrirait la voie à une reconstruction massive de la bande de Gaza.


Trois semaines après le début de l’accord, ces négociations n’ont pas commencé. Netanyahu a refusé d’envoyer une délégation à Doha, au Qatar, pour les pourparlers de la phase 2. Après l’intervention de la Maison Blanche, il a dépêché à une délégation habilitée uniquement à discuter des détails techniques en cours liés à la phase actuelle, et non à négocier les prochaines étapes.

 

Netanyahu veut repartir en guerre à Gaza, contre l'opposition d'une majorité des Israéliens, et malgré l’épuisement des soldats israéliens, afin de sauver sa place de 1er ministre. Pour cela, il est en train de concocter de nouvelles conditions, inacceptables, pour cette dernière phase. Et en attendant, il viole le cessez le feu, en donnant l’ordre de tuer chaque jour plusieurs palestiniens à Gaza… sans parler de la Cisjordanie ou du Liban où il continue de massacrer palestiniens et libanais.

Regardons les faits et la réalité ! Ceux qui sont sur place ont une vision plus aiguisée que la nôtre.
 

Le 1er but de la guerre de Nétanyahu après le 7 octobre, était « d’éradiquer le Hamas ». Il est en échec, les militants palestiniens sont toujours là et quoique Tsahal fasse, ils seront là, demain et après.
 

Le 2ème but était de ramener le maximum d’otages, même si Netanyahu même si cela n'était pas sa prioritén. De nombreux "otages" sont morts car Natanyahu a pourri la situation. Certains sont morts à cause des bombardements ou des confusions quand des soldats israéliens tuaient, en croyant qu'ils étaient des terroristes. Le but principal du Hamas était et reste toujours, d'échanger des otages contre des prisonniers qui sont des dizaines de milliers, mis en prison sans aucun contrôle, souvent des enfants de 6 ans ; torturés- les preuves sont irréfutables comme ces témoignages de médecins étrangers qui attestent de tortures et d’humiliations, certaines sont même visibles sur les réseaux sociaux.
 

Le 3ème but qui lui est complètement atteint a été de transformer Gaza en pays inhabitable pour des générations. Tout a été détruit à Gaza avec plus de bombes que Hiroshima et Nagazaki ; la destruction de tout, va des hôpitaux notamment, on tue des médecins et infirmières, aux ambulances et des journalistes par des snipers afin d’interdire tout témoignage, jusqu'à tout terrain cultivable, toute source d’eau et d’épuration, cimetières, universités, écoles, (certaines bombardées avec des enfants présents,) tout ce qui constitue l’âme d’un pays. 

Tout cela ne peut pas être justifié par le 7 octobre -sauf à considérer tous les habitants de Gaza comme des animaux (ce que d’ailleurs a prétendu l’ancien ministre de la défense). Il est clair qu'il s'agit d'un véritable génocide organisé du peuple palestinien.

Quant au traitement des prisonniers, nous vous recommandons le communiqué de presse du bureau d'information des prisonniers :

"Alors que l’occupation israélienne continue de perpétrer des crimes contre les prisonniers palestiniens dans ses centres de détention, la double morale de la communauté internationale dans le traitement de la question des prisonniers est une fois de plus mise en évidence. Lorsque le prisonnier Nasser Abu Hamid et des dizaines d’autres détenus sont morts à cause d’une négligence médicale délibérée, le monde n’a pas bougé et aucune condamnation ni appel à la responsabilité n’a été émis. Lorsque des centaines de prisonniers palestiniens ont quitté les prisons israéliennes avec des handicaps permanents, brisés physiquement et psychologiquement après des années de torture et de maltraitance, il n’y a eu aucune protestation internationale ni condamnation des droits de l’homme.

 

Mais aujourd'hui, soudain, le monde brise son silence parce que trois prisonniers de l'occupation détenus par la résistance ont perdu quelques kilos à cause du blocus israélien sur Gaza.


[...]Nous, du Bureau d’information des prisonniers, affirmons que cette hypocrisie internationale et ce mépris des crimes de l’occupation lui donnent le feu vert pour poursuivre ses violations contre nos prisonniers et notre peuple. 

Nous avertissons que le silence persistant sur ces crimes conduira à une nouvelle escalade. Les droits des prisonniers palestiniens ne sont pas une question marginale, et leurs souffrances ne seront pas effacées par le silence des institutions internationales ou la complicité de la communauté internationale avec l’occupant.

 

Nous exigeons que les organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme cessent leur complicité et leur partialité et assument leurs responsabilités morales et juridiques face à ces crimes. Sinon, ce monde qui prétend défendre la justice et l’humanité ne sera qu’une fois de plus le théâtre d’intérêts politiques justifiant le meurtre, l’oppression et l’humiliation, tant que la victime sera palestinienne."

Sources : divers témoignages publiés sur Linkedin et l'Humanité