La France doit refuser l'extradition de Rexhino Abazaj dit "Gino", l'antifasciste traqué par Orban
C’est un jour capital pour Rexhino Abazaj, et au-delà pour l’État de droit. C’est celui où la justice française doit se pencher sur la demande d’extradition vers la Hongrie de ce militant antifasciste que tous ses proches connaissent mieux sous le surnom de « Gino ».
Dans le pays de Victor Orban, il a été arrêté dans la foulée d’une manifestation contre un rassemblement annuel de néonazis - la « Journée de l’honneur » - qui n’est rien d’autre qu’un hommage aux SS. Puis il a été accusé de violences et risque jusqu’à 16 ans de prison.
Arrêté en France par les services antiterroristes, il est emprisonné depuis la mi-novembre à Fresnes où l’Humanité a pu le rencontrer. « Orban et les membres de son gouvernement, de son parti, le Fidesz, avant tout procès, ont déjà décidé de notre culpabilité », confie-t-il.
Certains de ses camarades sont enfermés dans les prisons hongroises. Ilaria Salis n’a pu en sortir que par la grâce de son élection au parlement européen. « Comme antifasciste, j’avais un traitement spécial, pour me briser… », témoigne-t-elle ce matin dans nos colonnes.
Si « Gino » peut compter sur la solidarité de son comité de soutien, il devrait aussi pouvoir croire à l’engagement de la France pour le respect des droits fondamentaux face aux régimes autoritaires. Et donc ne jamais être extradé.
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Julia Hamlaoui, |
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