Un 8 mars : pour les droits des femmes, contre la guerre et pour la paix dans le monde !
La guerre est une tragédie humaine, un fléau décidé par les puissants et qui frappe de plein fouet les classes populaires. Les conséquences sont innombrables et dévastatrices : morts, mutilations, pillages, viols, veuvage, destructions des foyers, pénurie de ressources essentielles comme la nourriture, l'eau, le chauffage ou les moyens de transport.
Très souvent les Etats belligérants adoptent des mesures d'exception, des lois martiales (Ukraine) pour réduire les velléités et droits des peuples à agir pour la paix indissociable au progrès social et à la démocratie. L'enjeu financier pour faire la guerre est déterminant et oriente les choix des Etats à imposer l'austérité. Les classes populaires subissent alors de plein fouet l'écrasement des salaires et la perte d'emplois, plongeant dans un état d'exception qui ouvre la voie à la dictature, la propagande et la répression.
Or les femmes ont toujours été touchées de manière singulière par les horreurs de la guerre. En plus de subir les conséquences directes des conflits armés, elles font face à des atrocités supplémentaires. En effet, ce sont souvent les femmes et les enfants qui subissent les viols, violences sexuelles et déplacements forcés. Ainsi, selon l’ONU, sur au moins 33 443 morts civils enregistrés en 2023 dans les conflits à travers le monde, 4 sur 10 étaient des femmes, et 3 sur 10 des enfants.
D’autre part, les femmes sont souvent contraintes de remplacer les hommes dans la production, aussi bien dans les usines d'armement que dans les exploitations agricoles pour subvenir aux besoins de leur famille. La Première Guerre mondiale a vu les femmes prendre en charge massivement les tâches quotidiennes essentielles pour la survie, telles que travailler la terre ou soigner les blessés. Elles ont été les piliers de la force familiale, supportant seules le poids des responsabilités en l'absence des hommes mobilisés.
Mais même en assurant ces rôles cruciaux, les femmes restent vulnérables aux atrocités de la guerre. Elles vivent dans la crainte constante des bombardements qui peuvent frapper à tout moment, anéantissant leur foyer et emportant leurs proches. Ce scénario se reproduit encore aujourd'hui en Syrie, au Liban, à Gaza, dans le Donbass, au Congo ou au Soudan, où les femmes continuent de faire face à l'horreur et à la désolation.
Pourtant, des femmes refusent de se résigner. Elles s'organisent, se solidarisent, voire rejoignent des mouvements de résistance, prêtes à lutter au nom de la liberté et de la justice. Des exemples inspirants existent au-delà de la Résistance française, comme les combattantes russes et biélorusses luttant contre l'occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Certaines femmes soviétiques pendant la Grande Guerre patriotique furent des "snipers" renommées, telle que Lioudmila Pavlitchenko.
La contribution des femmes à la survie et à la lutte pour un avenir meilleur mérite d’être reconnue. Alors que la guerre continue de sévir à travers le monde, il est essentiel de reconnaître le rôle crucial des femmes dans la construction d'une paix durable et équitable pour tous.
Il est impératif de reconnaître que la guerre touche les femmes de manière spécifique, mais aussi de valoriser leur rôle crucial dans la construction d'une paix durable.
Les femmes ne sont pas seulement des victimes passives de la guerre, mais aussi des agents de changement et de transformation. Le Conseil de sécurité de l’ONU a reconnu la contribution apportée par les femmes à l’égal des hommes à la prévention des conflits, au maintien de la paix, au règlement des conflits et à la consolidation de la paix.
Soyons fidèles à l’héritage de Martha Desrumeaux, organisatrice de la grande grève des mineurs en 1941, qui déclarait : « La misère et la peur règnent : il est temps que nous apprenions à relever la tête. »
Aujourd'hui, elles doivent crier : "De l'argent pour les salaires, pas pour la guerre !" Et "Pour la paix, sortons de OTAN maintenant !"
Sources : Bernard Colovray