Villeneuve-Saint-Georges : Louis Boyard (LFI) battu par la droite LR de K. Niasme

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Kristell Niasme distribue des tracts aux habitants de Villeneuve-Saint-Georges, vendredi. (Raphael Lafargue /ABACA)

Kristell Niasme distribue des tracts aux habitants de Villeneuve-Saint-Georges, vendredi. (Raphael Lafargue /ABACA)

La liste de la France Insoumise n’a pas réussi à mobiliser l'électorat de gauche de la Villeneuve-Saint-Georges alors que Louis Boyard avait récolté 61,1 % des suffrages des habitants de Villeneuve-Saint-Georges au second tour des élections législatives de 2024 (46,9 % sur l’ensemble de la circonscription). Cette défaite est d’autant plus dure pour La France insoumise avait fait de ce rendez-vous le départ de son offensive pour les municipales de 2026. Le député voulait «montrer à la France ce qu’est une ville insoumise» ; ce ne sera donc pas pour cette fois.

 

Un revers pour LFI et la gauche. La candidate des Républicains, Kristell Niasme, a remporté ce dimanche le second tour de l’élection municipale anticipée de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), aux dépens du député LFI Louis Boyard, pourtant arrivé en tête du 1er tour. La candidate de droite a obtenu 49 % des suffrages exprimés, contre 38,75% pour son adversaire, et 12,25% pour le maire sortant de droite, Philippe Gaudin.

 

L’abstention s’avère élevée, avec 39,7% des inscrits sur les listes électorales qui se sont déplacés aux urnes. Le scrutin était très observé car il aurait pu donner au mouvement insoumis, mal implanté au niveau local, l’une de ses très rares mairies en France, et la première en Ile-de-France.

 

Agée de 42 ans, Kristell Niasme était déjà conseillère municipale de Villeneuve-Saint-Georges depuis 2020, première adjointe de Philippe Gaudin jusqu’en 2022. Elle avait quitté la majorité, dénonçant la gestion de la commune, et créé un groupe d’opposition. K. Niasme est également élue au conseil départemental du Val-de-Marne depuis 2021. Face au député Louis Boyard, visité durant la campagne par Mélenchon ou Mathilde Panot, l’élue villeneuvoise avait fait valoir son ancrage local.

 

Soutien de Bruno Retailleau et Valérie Pécresse

 

Sa liste, arrivée deuxième au premier tour, a certainement profité du report de voix des électeurs d’Eric Colson, candidat de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), qui avait recueilli 13,61 % des suffrages. S’il avait décidé de se retirer «face à la menace de l’extrême gauche (sic)», il n’avait pas réussi à s’allier avec la candidate des Républicains. Celle-ci a aussi reçu le soutien, pendant l’entre-deux tours, de cadres nationaux des Républicains, comme Retailleau, ou Pécresse.

 

Dans cette ville de 35 000 habitants, dont le niveau de vie médian est le plus bas du Val-de-Marne, les élections anticipées étaient organisées après une vague de démissions du conseil municipal en novembre. En cause : des blocages autour du budget 2025 de la commune, et un salut nazi exécuté par l’ancien maire Philippe Gaudin lors d’un conseil municipal en avril 2024, dans un contexte déjà délétère depuis 2020.

 

Louis Boyard de LFI était arrivé en tête du 1er tour, avec 24,9 % des suffrages exprimés, suivi par Kristell Niasme (LR, 22,70 %) et Daniel Henry (PCF-PS-EELV, 20,70 %). Durant l’entre-deux tours, Louis Botard a fait capoter les négociations pour une fusion avec la liste de l'union de la gauche, conduisant Daniel Henry a se retirer pour «laisser une chance à la gauche de l’emporter».

 

La démonstration est encore faite que la division provoquée par la volonté de certains d'imposer leur hégémonie sur les autres forces de la gauche favorise l'abstention et fait le jeu de la droite. La leçon se doit d'être tirée pour les municipales de 2026 !

 

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