La CGT quitte les concertations sur les retraites et appelle à la mobilisation
Invitée du 20 heures de France 2 ce mercredi, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a annoncé, après consultation de ses organisations, quitter les concertations sur les retraites et appelle à la mobilisation des salarié·es pour l'abrogation de cette réforme injuste.
Le Premier ministre et le patronat ont malheureusement définitivement enterré ce conclave. Alors que le Premier ministre s'était engagé à ce que ces discussions soient « sans totem ni tabou », il nous a dit ce week-end qu'il y avait un tabou : les 62 ans. Or, les 62 ans, c'est la question centrale. C'est une question très concrète pour nous, pour nos vies, car cette réforme qui s'applique seulement depuis un an fait déjà des ravages pour des millions de salarié·es.
Ce jeudi 20 mars, les retraité·es se mobilisent partout en France pour dire qu'il faut arrêter de faire passer les retraité·es pour des favorisés. Le 3 avril, ce sont les fonctionnaires qui se mobilisent et c'est important qu'on soit le plus nombreux et nombreuses à être à leurs côtés pour dire notre attachement au service public et notre volonté d'abroger cette réforme des retraites.
Un patronat toujours aussi agressif sur les droits des salarié·es
Maintenant le patronat nous dit qu'il faut travailler plus et nous imposer une nouvelle réforme régressive. Nous avons un patronat très opportuniste qui profite du contexte géopolitique pour tenter de nous imposer de nouveaux reculs et pour qui ce sont toujours les mêmes qui doivent passer à la caisse, à savoir les salarié·es.
Oui, nous pouvons abroger la réforme des retraites
La Cour des comptes a montré que le 1er ministre avait fait une sacrée erreur dans son discours de politique générale et que contrairement à ce que dit le Premier ministre – qui visiblement a un sérieux problème de chiffre – oui, on peut abroger la réforme des retraites et oui, on peut le financer.
Pour trouver ces 15 milliards pour financer nos retraites, nous avons mis de nombreuses propositions sur la table parmi lesquelles :
- faire l'égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
- mettre à contribution les revenus financiers des entreprises.
Ce sont ces propositions qu'il faut examiner !