Valérie Pécresse accélère la vente à la découpe des transports publics d'Ile-de-France
Annoncée depuis plusieurs années, la privatisation des lignes de bus exploitées par la RATP devient réalité. Dès le 1er août 2025, des premières lignes basculeront dans le privé.
L'intégralité des lignes RATP seront exploitées par 13 entreprises privées au plus tard le 1er novembre 2026.
Progressivement, les noms des entreprises privées lauréates sont dévoilés. Le 10 avril 2025, Ile-de-France Mobilités - présidé par Valérie Pécresse - a ainsi confié un lot à Transdev (qui est passé sous pavillon allemand le même jour) et un lot de 18 lignes de bus a une filiale de droit privé de l'opérateur italien ATM. Il s'agit d'un basculement dans ce processus de privatisation non-obligatoire, imposé par la seule volonté de Valérie Pécresse.
Cette victoire d'ATM a été permise grâce au dumping social encouragé par Ile-de-France Mobilités et poussé à l'extrême par ATM. Pour dissimuler cette réalité documentée, la communication de l'autorité organisatrice n'a pas hésité à utiliser mensonges et menaces de poursuites... qui ne font que renforcer notre détermination !
Face à cette vente à la découpe, à la casse des conditions de travail des salarié·es et des conditions de transport, nous poursuivons le combat contre la privatisation. Nouvelle étape : notre groupe a saisi l'Autorité de la concurrence et le Préfet de Région. Nous accompagnons également le syndicat CGT RATP en défense des 19 000 agents concernés afin de dénoncer cette énième folie d'une privatisation dogmatique et vouée à l'échec.
Le coût de cette aventure est passé sous silence alors qu'il se chiffre, pour l'instant, à près de 5 milliards d'euros. De nombreux aspects restent sans réponse, notamment en matière de sécurité et d'information des voyageurs.
Tout le monde sait que l'on fonce dans le mur, des voix s'élèvent (comme celle de Pierre Mongin, ancien PDG de la RATP, nommé par la droite) mais beaucoup trop de responsables regardent ailleurs. Inlassablement, depuis plusieurs années, nous alertons et saisissons toutes les possibilités pour freiner ce processus mortifère. Il ne s'agit pas seulement d'un combat idéologique, c'est aussi et surtout la défense du service public qui nous anime.
L'effondrement du service public de transport guette l'Ile-de-France. Après les bus, le rail y passera si nous n'arrêtons pas cette machine infernale.
Malgré l'échec de la mise en concurrence des bus de grande couronne, Valérie Pécresse s'obstine. Elle prévoit de financer tout cela par de nouvelles hausses tarifaires en septembre 2025 pour le forfait Imagine R puis en janvier 2026 pour tous les autres titres.
Pour cette casse du service public, la droite régionale n'a aucun mandat. Cette folie de la privatisation porte un coup grave à la démocratie régionale. Le combat continue.
Céline Malaisé Présidente du groupe La Gauche Communiste, Écologiste et Citoyenne |
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