Les 7 - 8 et 9 mai : les 3 jours de la victoire contre le nazisme et la fascisme...

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Meliton Kantaria, officier géorgien de l'Armée rouge, hissant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag à Berlin, mai 1945. © Ullstein Bild/Roger-Viollet Berlin. Les offensives finales de...
Meliton Kantaria, officier géorgien de l'Armée rouge, hissant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag à Berlin, mai 1945. © Ullstein Bild/Roger-Viollet Berlin. Les offensives finales de...
Meliton Kantaria, officier géorgien de l'Armée rouge, hissant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag à Berlin, mai 1945. © Ullstein Bild/Roger-Viollet Berlin. Les offensives finales de...

Meliton Kantaria, officier géorgien de l'Armée rouge, hissant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag à Berlin, mai 1945. © Ullstein Bild/Roger-Viollet Berlin. Les offensives finales de...

Alors que les forces armées occidentales approchent du Rhin, à l'Est l'armée rouge de l'Union Soviétique après ses victoires décisives de Stalingrad, de Koursk, et de Smolensk à la mer noire, rentre dans Berlin après plusieurs opérations militaires déterminantes.

 

Les coups de boutoir gigantesques (Vistule-Oder - Prusse-Orientale et Poméranie orientale - Carpates occidentales). se déroulent entre le 12 janvier et le 25 avril 1945. Leurs résultats sont considérables. Sur le plan militaire, ils aboutissent à la destruction à 100% du groupe d’armées allemand Centre et à 50% du groupe d’armées A. Les pertes en hommes et en matériels sont si élevées qu’Hitler doit déshabiller tous les autres fronts pour reconstituer ses forces face à l’Armée rouge. 

 

Accourront ainsi 33 divisions entre le 16 janvier et le 20 février 1945. En février, presque toutes les armes lourdes sorties d’usine iront à l’est : 1550 canons d’assaut contre 67 placés face aux Occidentaux, 3 166 chars neufs contre 513. La première conséquence, évidente, est que ces offensives soviétiques permettent, avant tout autre facteur, les succès obtenus par les armées occidentales dans leur marche vers le Rhin. La deuxième conséquence, est que l'armée rouge contrôle, dès mars 1945, la Pologne à 100%, l’Allemagne à 25%.

 

L’autre offensive soviétique importante concerne la Hongrie. Les 2e et 3e Fronts d’Ukraine y mènent deux opérations, celle de Budapest puis celle de Vienne, qui amènent Hitler à jeter dans la plaine magyare ses dernières formations blindées SS dans l’espoir de conserver les pétroles hongrois et autrichiens. Ces forces manqueront devant Berlin et la Ruhr et elles n’empêcheront pas la prise de contrôle de 100% de la Hongrie et de 75% de l’Autriche par l'armée rouge.

 

Enfin, les deux dernières opérations soviétiques de la guerre en Europe visent Berlin (16 avril-8 mai) et Prague (6-11 mai 1945). Elles amènent l’Armée rouge au cœur de l’Allemagne, sur l’Elbe, et lui donnent le contrôle de la Tchécoslovaquie. À ce titre, directement - par leur puissance même - et indirectement – en facilitant la pénétration des armées occidentales en Allemagne et en Italie du Nord - les offensives finales de l’Armée rouge apparaissent comme le facteur majeur de modelage de l’après-guerre.

 

Après le suicide d’Hitler, le 30 avril, l'amiral Dönitz, qu'Hitler a désigné comme son successeur dans son testament, tente de reprendre en main la destinée du Reich agonisant . son objectif est d'obtenir un cessez-le-feu séparé avec les alliés occidentaux afin de poursuivre le combat contre les Soviétiques à l’Est. Faire obstacle à l'URSS et aux avancées de l'armée rouge  reste la préoccupation majeure des acteurs, qu'ils soient alliés occidentaux ou allemands du IIIe Reich

 

En effet, depuis le 2 mai, Berlin est tombée aux mains de l’Armée rouge. Signant des redditions partielles, Dönitz essaie de gagner du temps afin de négocier le passage du maximum d’unités et de soldats allemands derrière les lignes américaines. Ainsi, le 4 mai, à Lüneburg, au PC de Montgomery, l'amiral von Friedeburg signe la reddition partielle des forces allemandes opérant dans le nord-ouest de l'Allemagne. Le 5 mai, Dönitz veut négocier une éventuelle reddition générale sur le seul front occidental mais Eisenhower refuse cette reddition séparée, Le général Jodl, chef d'état-major des armées allemandes, doit se rendre à Reims pour signer la capitulation. Après d'ultimes négociations, c'est le 7 mai 1945, à 2h41 du matin, qu’est signée la capitulation sans condition des forces armées allemandes !

 

Les officiers représentant les Alliés sont face aux trois plénipotentiaires allemands. Le général Walter Bedell-Smith signe l’acte de capitulation au nom des alliés occidentaux . puis le général soviétique Ivan Sousloparov appose sa signature au nom de l'Armée rouge . enfin, le général français François Sevez est invité à contresigner l’acte en qualité de simple témoin. Alfred Jodl, quant à lui, appose sa signature au nom des forces armées du IIIe Reich.

 

La cessation des combats est fixée au 8 mai, à 23h01. En effet, Jodl a réussi à obtenir un délai de la part des alliés occidentaux : ceci laisse presque deux journées aux Allemands pour faire passer un maximum de populations civiles et de troupes en zone occidentale afin qu'elles ne tombent pas aux mains des soldats de l'Armée rouge. Mais l'URSS n’est pas dupe, elle exige que la capitulation soit ratifiée au cours d’une cérémonie à Berlin, au cœur du IIIe Reich, et dans la zone d’occupation soviétique.

 

Sont alors réunis à Berlin : le maréchal Keitel pour le haut commandement allemand, le maréchal Joukov pour le commandement suprême de l’Armée rouge, le maréchal Tedder au nom du commandement de la force expéditionnaire alliée, ainsi que le général de Lattre de Tassigny, commandant en chef de la 1re armée française, et le général Spaatz, commandant des forces stratégiques aériennes des États-Unis, à titre de témoins. L’acte de capitulation entre en vigueur le 8 mai 1945 à 23h01, heure locale, soit le 9 mai à Moscou, date retenue en Union soviétique comme date de la victoire.

 

L’Allemagne est vaincue, les hostilités cessent en Europe. Pour autant, la guerre n’est pas finie : le Japon poursuit le combat dans le Pacifique. Il faut encore attendre près de quatre mois pour que l’Empire du Soleil levant capitule à son tour, le 2 septembre 1945, et que la Seconde Guerre mondiale prenne fin.

 

Sources : Chemins de MEMOIRE

Publié dans Histoire

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