Des milliers de personnes à Paris contre l'islamophobie...

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Marche contre l'islamophobie à Paris, ce dimanche 11 mai 2025. (Cha Gonzalez/Libération)

Marche contre l'islamophobie à Paris, ce dimanche 11 mai 2025. (Cha Gonzalez/Libération)

 

Les mobilisations étaient organisée dans toute la France ce 11 mai. A Paris, la marche s’est déroulée sans heurts, entre hommages à Aboubakar Cissé et attaques contre Bruno Retailleau.

 

La foule recouvre tout le parvis de l’opéra Bastille. A Paris, plusieurs milliers de personnes se tiennent prêtes à marcher ensemble contre l’islamophobie organisée dans la capitale et ailleurs en France. Le rassemblement répond à l’appel des organisations et personnalités, publié par Politis, en réaction à l’assassinat d’Aboubakar Cissé. Son meurtrier s’était filmé pour se féliciter de son acte et insulter la religion musulmane. Un drame au cœur de la manifestation : «Le racisme ça commence par des mots et ça finit comme Aboubakar», peut-on lire sur plusieurs pancartes.

 

Pour beaucoup de participants, l’assassinat de La Grand-Combe n’est autre que la suite logique d’un climat hostile aux musulmans. «On a été touchés par la mort d’Aboubakar parce que ça peut arriver à tout le monde», confie-un manifestant. «Je vais à la mosquée pour l’Aïd, on peut se retrouver dans cette situation. On sent qu’on est de plus en plus stigmatisés. Je suis français et j’ai envie qu’on se rassemble», poursuit l’homme de 43 ans.

 

Convergence avec la lutte palestinienne

 

Dans la manif, les drapeaux palestiniens dominent et illustrent la solidarité des manifestants à l'égard du peuple palestinien. Un orateur du collectif Urgence Palestine, signataire de la tribune d’appel à la marche et menacé de dissolution, affirme que «le meurtrier d’Aboubakar Cissé a été nourri à l’islamophobie». Non loin de là, Sarah et Selma sont venues à double titre : «On est venues en soutien à la Palestine mais aussi contre l’islamophobie. On est discriminées en tant que personnes voilées, pour trouver un travail ou simplement dans les transports quand on reçoit des regards et des remarques.»
 

De nombreuses femmes battent le pavé et plusieurs tiennent des pancartes faisant référence au port du voile. Un sujet revenu sur le devant de la scène depuis la sortie du ministre de l’Intérieur, Retailleau, qui avait lancé «à bas le voile», lors d’un meeting le 26 mars au Dôme de Paris.
 

Le candidat à la présidence des LR fait l’objet de nombreux slogans scandés ou écrits. «Retailleau facho», est écrit sur un carton. Certains ne pardonnent pas l’attitude de Retailleau après l’assassinat d’Aboubakar Cissé. «Il veut faire passer ça pour un simple crime. Quand il s’agit d’un rodéo dans les rues il arrive en courant et quand il s’agit du meurtre d’un innocent, il ne fait rien» alors que Bruno Retailleau a attendu 48 heures pour se rendre dans le Gard.

 

C'est à Nation que s’est conclu le défilé sans heurts comme ce fut le cas tout au long de l’après-midi, malgré la colère palpable des manifestants du début à la fin. «Justice pour Aboubakar», scandait toujours la tête du cortège place de la Naton.

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