Natanyahou en accusant la France de complicité avec le Hamas, s'isole et se condamne !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Natanyahou en accusant la France de complicité avec le Hamas, s'isole et se condamne !

 

Accuser Macron et la France de "se ranger du côté du Hamas" – tel est la dernière insulte de Netanyahou, pour classer toute critique comme complicité avec son ennemi.

 

Ce procédé grossier, consistant à délégitimer l’indignation en la maquillant en trahison, relève du cynisme et traduit une panique, celle d’un chef de gouvernement aux abois, contesté à l’intérieur, de plus en plus isolé à l’extérieur et dont les crimes sont massivement condamnés par des milliers de manifestants dans le monde entier.

 

C'est indécent de mettre en accusation. ce que Macron n’a pas exprimé un soutien au Hamas – pas plus que les nombreuses organisations humanitaires, les experts des Nations Unies ou les voix critiques au sein même de la société israélienne. Macron et c'est la première fois depuis 2 ans, n'a fait que dénoncer une situation devenue depuis longtemps moralement et politiquement intenable : un territoire asphyxié, des civils affamés, des enfants mutilés, des convois humanitaires bloqués...

 

Si nommer cela "honte" revient à être catalogué comme allié du Hamas, alors c’est toute la conscience humanitaire mondiale que Netanyahou voudrait envoyer devant un tribunal d’exception. Cette volonté de réduire toute critique à une trahison n’est pas nouveau. Il est le signe d’un autoritarisme cher aux libéraux quand ils sont en difficultés politiques et diplomatiques. Natanyahou veut interdire la nuance, effacer les responsabilités politiques, et surtout masquer l'impasse stratégique dans laquelle le gouvernement israélien s’est enfermé de plus en plus contestée en Israël et par les juifs.

 

En assimilant la voix de la France à une voix ennemie, Netanyahou ne fait que précipiter son isolement diplomatique croissant, à l’heure même où des voix venues de Washington, de Bruxelles, mais aussi de Tel-Aviv, commencent à poser la question de la légitimité de la conduite de cette guerre.

 

La ficelle est trop grosse pour convaincre quiconque ne partage déjà ses obsessions. Mais elle est assez solide pour entraver le débat public, et surtout pour détourner l’attention de ce que la Cour pénale internationale elle-même vient de qualifier de crimes de guerre alors que Netanyahou continue de nier l’accusation de famine organisée, de bombardements aveugles ou d’entrave à l’aide humanitaire : il l’escamote en accusant ceux qui la formulent.

 

L'instrumentalisation permanente du terrorisme comme argument de disqualification est odieuse et politiquement suicidaire. En désignant comme "complices" des chefs d’État alliés, en insultant les principes du droit humanitaire au nom d’une prétendue realpolitik, Netanyahou se marginalise, s'isole, se condamne.

 

Macron n’a pas pris le parti du Hamas. Il a pris acte de l’échec moral et politique d’une politique israélienne qui détruit plus qu’elle ne sécurise. À vouloir confondre les voix critiques avec les ennemis, le 1er ministre israélien prend le risque de tout perdre.

Publié dans Président Macron, Israël

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