La logique du fric combat l'immobilisme et appelle des ministres réactionnaires !
L'accord pour casser un peu plus notre système de retraites a du mal à être finalisé par le "Conclave" voulu par Bayrou. Normal, les sondages sur la question sont nets et clairs : à plus de 70% les Français veulent l'abrogation de la réforme Macron-Borne. Ils l'ont à nouveau exprimé le 5 juin dans les rues du pays. On comprend mieux pourquoi les syndicats qui "fricotent" avec le pouvoir "macroniste" tergiversent et ont le stylo qui bredouille. Ils pourraient payer très cher la trahison.
D'autant que la seule évocation de cette trahison possible met l'Assemblée nationale en émoi. A l'initiative des communistes, le 5 juin, l'assemblée a adopté une résolution majoritaire qui demande l'abrogation de la réforme. En difficulté, Bayrou cherche à utiliser les syndicats présents au "Conclave" pour échapper à cette exigence de l'Assemblée qu'il doit mettre en oeuvre !
Le RN lors des questions d'actualité de mardi en a profité pour s'inscrire en faux contre le maintien de l'âge de départ à 64 ans et rappeler sa promesse d'un retour aux 62 ans. Le PS qui ne veut pas être en reste, exige du 1er ministre, qui s'y était un temps engagé, un débat parlementaire avec ou sans accord du "Conclave". Faute de quoi « vous vous exposeriez à la censure », affirme Boris Vallaud.
Les lois réactionnaires du bloc du centre ont de plus en plus de difficulté à passer aujourd'hui, alors que tout montre l'urgence de changer de logique pour sortir le pays du chaos. Il faut en finir avec le règne des milliardaires, la loi du fric et le patronat de droit divin, tel est l'urgence ! Pensez-vous, le pouvoir s'obstine, refuse d'écouter et de respecter les décisions des députés ! Au nom de l'austérité, il en rajoute encore pour durcir la vie de nos concitoyens.
Face à l'échec prévisible du "Conclave", Bayrou se démène. A son bilan de réformateur, il avait la non-censure d'un budget : il voudrait ajouter le non-retour en arrière sur l'âge de départ à la retraite à 64 ans. Il utilise pour se faire le récent rapport du COR, pour reprendre à son compte la préconisation d'un nouveau report de l'âge du départ alors que celui-ci dédramatise la situation financière des retraites à l'horizon 2030 qui serait équilibrée si quelques mesures de justice sociale étaient prises comme le suggère avec pertinence la CGT !
Le 1er ministre avance donc sur des oeufs, Lombard ménage le PS, des ministres se disent plus réformateurs pour 2027 que pour maintenant, des députés font de même, une sorte de consensus politique au centre et à droite s'est installé pour ne rien faire. Rapport des forces oblige ! A force de dire que rien ne se passe, eh bien, rien ne se passe, constatent des proches de Matignon.
Mais Macron veut continuer et si nécessaire avec brutalité, peu lui importe ce que deviendra Bayrou. Il a tenu une réunion sur les « réformes » le 12 juin. Le député Mathieu Lefèvre et la ministre du Budget, Amélie de Montchalin, ont apporté leur aide. Les entretiens budgétaires poussent les ministres à préparer le terrain aux gros chantiers qu'ils mèneront après 2027, et à ne pas se contenter d'un vaste coup de rabot pour le budget 2026.
Instaurer l'économie de guerre, continuer à pousser l'âge de la retraite, l'assurance-chômage, la lutte contre le gaspillage, les arrêts maladie, la réduction de la fonction publique territoriale avec les fusions-disparitions des communes, l'instauration de la TVA sociale, les exonérations des cotisations sociales, la casse des services publics, la poursuite des cadeaux aux grandes entreprises, le saccage de l'emploi, de l'industrie et de l'environnement : c'est le programme réactionnaire que Macron impose à Bayrou !
Cela appelle pour Macron, l'urgence de combattre l'immobilisme, et des ministres réactionnaires qui cassent le semblant d'inertie qui s'installe face à un rapport des forces en pleine évolution. Des réactionnaires pour maintenant s'entend, et capables demain, pour porter les lois "macronistes" et prendre des risques politiques.
Qui sont-ils ? Ce sont les Retailleau - Darmanin - De Monchalin - Ferracci - Dati - Pannier Runacher - Genevard - Vautrin - Borne - Marcangeli ou Lombard ! Attention à celles et ceux là, ils sont capables du pire mais jamais du meilleur !