Un plan de paix proposé par Trump pour Gaza....

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Lundi, Donald Trump tentera de convaincre son allié israélien que son plan (encore flou) élaboré pour mettre un terme à la guerre et la bonne solution pour Gaza

Lundi, Donald Trump tentera de convaincre son allié israélien que son plan (encore flou) élaboré pour mettre un terme à la guerre et la bonne solution pour Gaza

 

Donald Trump aurait un plan pour mettre un terme à la guerre. Reste à convaincre le Hamas et son allié israélien Netanyahu, qu’il rencontrera lundi à la Maison Blanche.

 

Les prochaines heures s’annoncent donc chargées pour Trump. En marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, Il a laissé entendre qu’il avait un nouveau plan de paix pour Gaza aux dirigeants arabes et musulmans. Un plan qui semble se confirmer ce dimanche, à la veille d’une rencontre attendue avec Netanyahu à la Maison Blanche lundi, où le sujet sera au cœur des discussions. 

 

Le Washington Post, qui a obtenu une copie vérifiée du document d’un peu plus de trois pages, un plan américain en 21 points existe bel et bien pour tenter de mettre fin au conflit dans la bande de Gaza. Ce plan reprend largement le plan franco-saoudien.

 

Le plan commencerait par une cessation immédiate de toutes les activités militaires, puis un gel des « lignes de bataille » et la libération des otages (ceux encore vivants plus les dépouilles de ceux présumés morts) dans un temps imparti de 48 heures. En échange, des milliers de prisonniers palestiniens devraient également être libérés.

 

Ensuite, des mesures seraient mises en place pour les membres du Hamas. Il serait ainsi permis à ses membres d’obtenir des points d’accès sécurisés s'ils souhaitent quitter Gaza. Par ailleurs, le Washington Post évoque la possibilité d’amnistie qui serait offerte aux militants « qui s’engagent à une coexistence pacifique ».

 

L’avenir pour Gaza, selon Trump

 

Dans le même temps, tout l’armement offensif du mouvement islamiste palestinien serait détruit. Selon les citations exactes rapportées, la proposition stipule que dès acceptation de l’accord, « une aide complète sera immédiatement envoyée dans la bande de Gaza incluant la réhabilitation des infrastructures (eau, électricité, assainissement), la réhabilitation des hôpitaux et des boulangeries, (et) l’entrée du matériel nécessaire pour déblayer les décombres et ouvrir les routes ». Mais le informations ne disent pas comment elle se concrétisera, qui la gérera et sous la responsabilité de qui.

 

Selon le déroulé, « l’entrée et la distribution de l’aide » devront avoir lieu sans interférence des deux parties, mais sous l’égide de l’ONU, de ses agences et d’autres institutions internationales considérées comme neutres dans le conflit.

 

D’après ce plan, une « gouvernance transitoire temporaire » composée de « Palestiniens qualifiés et d’experts internationaux » pour gérer les services publics quotidiens à Gaza sera alors mise en place. Un organe directeur qui serait toutefois supervisé par un « nouvel organisme international » créé par les États-Unis. Pourquoi pas par l'ONU? Du côté de l’Autorité palestinienne, elle est appelée à entreprendre des réformes internes, jusqu’à ce qu’elle soit jugée capable de prendre le contrôle de Gaza. Mais qui jugera in-fine de cette capacité ? Et est-ce que cette démarche respecte le droit plein et entier à l'autodétermination du peuple palestinien ?

 

Enfin, les États-Unis seraient chargés « avec leurs partenaires arabes et internationaux » d’établir une « force internationale de stabilisation temporaire immédiatement déployée » pour superviser la sécurité à Gaza.

 

Tandis qu’Israël devra restituer « progressivement le territoire de Gaza » occupé, précise le document. À l’issue du plan, Israël est également appelée à se retirer complètement, à l’exception d’une « présence périphérique », qui n’est toutefois pas définie par ce texte.

 

Lundi décisif ?

 

A ce stade, ce plan reste encore très flou pour de nombreuses raisons. Le média américain souligne par exemple que le document ne précise pas si des points de ce plan ont déjà été mis en œuvre et à quelle vitesse les mesures seraient appliquées. Rien n’indique non plus qui se chargera des travaux et qui les financera. Mais en creux, c’est surtout la question du cessez-le-feu à Gaza qui reste au cœur de l’équation pour mettre ce plan à exécution. Si Israël l’accepte. La rencontre de lundi entre Trump et Netanyahu risque donc d’être décisive. « Je pense que nous avons peut-être un accord sur Gaza. Nous en sommes très proches. … Je pense que c’est un accord qui permettra de récupérer les otages. Ce sera un accord qui mettra fin à la guerre », affirmait Trump vendredi.

 

Reste à convaincre le dirigeant israélien. Ce sera tout l’enjeu de la rencontre de lundi. Mais le flou persiste aussi sur l’accès à ce plan par les différentes parties. Que ce soit Israël ou le Hamas ou l'OLP. À ce sujet, un haut responsable israélien indiquait vendredi que les dirigeants israéliens devaient encore examiner le plan avant la rencontre de lundi.

 

Côté Hamas, c’est encore plus compliqué. Car samedi, le journal israélien Haaretz indiquait que le Hamas était prêt à accepter de rendre tous les otages. Mais quelques heures plus tard, le Hamas démentait cette affirmation en soulignant le besoin d’obtenir les détails du plan en 21 points de Trump avant de pouvoir l’accepter. En ajoutant comme condition la fin des combats et le retrait d’Israël de l’enclave palestinienne. Ce dimanche, le Washington Post ajoute que le Hamas n’aurait toujours pas obtenu de copie du document.

 

Malgré tout, Trump a exprimé sa confiance dans le projet en écrivant : « Nous avons une réelle chance de réussir au Moyen-Orient. Nous sommes tous prêts à accomplir une grande chose, une première. Nous y parviendrons ! »

 

Le chef de l'opposition israélienne, Yair Lapid, a informé Trump que lui et ses alliés soutiendront Netanyahu à la Knesset s'il perd les députés d'extrême-droite en acceptant ce plan. Avec ce filet de sécurité, Netanyahu pourrait signer l'accord et rester 1er ministre jusqu'aux prochaines élections.
 
 
Une délégation de colons est arrivée en urgence à Washington pour tenter de faire échouer l'accord. Le ministre d'extrême droite BenGvir, a réaffirmé hier que "Netanyahu n'a pas de mandat pour stopper la guerre sans défaite du Hamas".
 
 
Le Hamas a confirmé de son côté qu'il accepterait un accord s'il contient au moins un cessez-le-feu définitif et le retrait de l'armée israélienne.
 
 
La secrétaire d'Etat britannique Yvette Cooper a déclaré hier qu' "un très sincère et large consensus a été construit à l'ONU cette semaine pour stopper cette guerre". Mais sans qu'elle dise entre qui et qui a été construit ce consensus.
 
 
Si un accord est trouvé et accepté par toutes les parties, ce sera la réussite pour l'initiative franco-saoudienne de reconnaissance de la Palestine qui a enclenché une nouvelle dynamique en modifiant le rapport de force.
 
 
Sources : Washington Post et divers médias

 

Publié dans Paix, Moyen Orient, Palestine

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La paix ne se décrète pas avec des tweets ou des communiqués médiatiques : elle se construit sur le terrain, avec des droits reconnus, le respect du droit international et l’égalité des peuples.
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