Mis sous pression, Lecornu démissionne 12 heures après avoir annoncé son gouvernement !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Mis sous pression, Lecornu démissionne 12 heures après avoir annoncé son gouvernement !

 

Le Premier ministre, dont le gouvernement était fragilisé et mis sous pression dès l'annonce de sa composition, a donné sa démission à Macron qui l'a acceptée.

 

Sébastien Lecornu est tombé. Critiqué de toutes parts et mis sous pression de l'intérieur par les Républicains, emmenés Retailleau, et par Macron qui refuse tout compromis, le 1er ministre a donné sa démission ce lundi matin, 27 jours après sa nomination et 12 heures après avoir annoncé son gouvernement.

 

La présence de Bruno Le Maire, l'homme qui valait 1000€ d'endettement, nommé aux Armées, a cristallisé la colère des élus de tout bord. La nomination de Le Maire au ministère des Armées est mal passée. Echaudé par son expérience avec Bayrou, les LR ne voudraient pas se voir associés à un retour de l'ex-ministre de l'Economie, accusé d'avoir laissé filer la dette…

 

Autre source d'indignation pour l'opposition : le non renouvellement et le maintien de ministres par deux fois censurés, est contraire aux promesses de rupture formulées par Lecornu. Au total, 12 des 18 ministres, en plus du chef du gouvernement, étaient déjà là lors du dernier Conseil des ministres sous Bayrou, avant sa censure le 8 septembre. Un sort que la gauche promettait déjà à Lecornu, qui devait faire son discours de politique générale mardi.

 

« Ils n'ont pas de majorité mais refusent les compromis. Ils se font renverser mais restent en poste. À quoi jouent les macronistes ? Leur obstination plonge chaque jour un peu plus le pays dans le chaos », a dénoncé Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

 

Le 1er secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, avait redemandé un nouveau débat parlementaire sur la très contestée réforme des retraites de 2023 pour « d'ici la fin décembre avoir la possibilité de l'abroger ». Sinon, « je ne vois pas ce qui nous conduirait à ne pas voter la censure », a-t-il affirmé, alors que le gouvernement Lecornu est déjà très critiqué.

 

« Les Français ont dit : on veut un changement, on veut tourner la page du macronisme. Qu'est-ce que le président a tiré comme leçon de la dissolution ? la réponse qu'on a eue hier c'est rien. Il n'y a pas un gouvernement qui est aussi macroniste depuis des années », a fustigé Xavier Bertrand.

 

Retailleau n'aurait pas été mis au courant du retour de Le Maire. "Comment voulez-vous pouvoir travailler en confiance, dans l'intérêt des Français ?", a expliqué Xavier Bertrand. « Ça ne peut pas durer comme ça. Nous ne pouvons pas participer à ce gouvernement. Il faut que ce gâchis s'arrête. Nous devons dire au président de la République stop », a t-il ajouté, affirmant qu'il allait faire cette recommandation aux membres du parti lors de la réunion du conseil stratégique, dans la matinée. « On l'a bien compris, ce n'est pas Sébastien Lecornu le sujet. Qui tire les ficelles ? C'est le président de la République. Or les Français lui ont dit : on ne veut plus que ça gouverne comme en 2017 ».

 

Enfin, et c'est certainement le plan important, en trois journées de mobilisations plus de 2 millions de personnes se sont rassemblées unitairement dans la rue, pour condamner la politique d'austérité et exiger un changement de politique ! Cela pèse lourd, très lourd et personne ne peut ignorer cette donnée fondamentale de la période actuelle.

 

Les conditions politiques n'étaient donc plus remplies pour pouvoir remplir sa tâche, Sébastien Lecornu en a conclu qu'il devait démissionner. C'est ce qu'il a expliqué dans son intervention aux médias, il y a quelques minutes.

 

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