Aéronautique la résistance s'engage aussi en Gironde

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Aéronautique la résistance s'engage aussi en Gironde

13000 salariés sont directement menacés dans le département. La mobilisation est à l'ordre du jour pour sauvegarder les emplois.

Malgré le plan de soutien de 15 milliards d’euros pour les entreprises aéronautiques (civiles et militaires) et aéroportuaires, les grands groupes de la filière multiplient les annonces de plans sociaux: après Air France et ses 7500 emplois menacés, c’est au tour d’Airbus de procéder au plus grand plan de suppressions d’emplois de son histoire (15 000 dont 5000 en France). Ce sont des dizaines d’emplois dans la sous-traitance qui pourraient disparaitre !

Toutes ces dernières années, les grands groupes comme Airbus, Dassault, Safran et Thales ont transféré des activités chez des sous-traitants pour augmenter les marges et leurs redistributions aux actionnaires. Cette politique de mise en concurrence des salariés fait des dégâts avec la perte de savoir-faire et de compétences !

Si les donneurs d’ordre renforcent leur domination, ils finissent par ne plus détenir l’expertise de leurs produits détenus par la sous-traitance qui elle-même en cette période d’après crise sanitaire ne redémarre pas!

En Gironde, les groupes Airbus, Dassault, Safran, Thales et ArianeGroup avec l’aide des fonds publics ont regroupé la sous-traitance (sur lz territoire appelé AéroParc avec 110 entreprises (AGB, 3A, Alseman, Micro Sud, SEIV, Electrolyse,...) autour de ces 5 grands employeurs représentant 13000 salariés. Ces emplois sont menacés, car les donneurs d’ordre privilégient la remontée des dividendes à leurs actionnaires au détriment du développement industriel, social et de recherche/développement !

La filière aéronautique (civile et militaire) est stratégique pour la France. En matière de balance commerciale, mais aussi de compétences, de savoir-faire et d’innovation industrielle alors que le transport aérien doit se projeter dans la révolution écologique et participer à une complémentarité des modes de déplacements. Elle l’est également pour le développement des territoires, comme celui de Bordeaux et son agglomération.

L’épidémie révèle que le Gouvernement, n’a tiré aucune leçon des mesures qui ont été prises lors de la crise de 2008 et de leurs inefficacités sociales et économiques avec plus de précarité, une perte du pouvoir d’achat, des délocalisations, un affaiblissement de 15% la production industriel. Ceci malgré les centaines de milliards de fonds publics aux entreprises et aux banques. Seul le niveau des dividendes a explosé sous l’impulsion des stratégies financières des multinationales.

Nous ne devons pas céder au chantage à l’emploi et obtenir une stratégie de relance de notre filière industrielle pour l’après-pandémie. La France dispose encore aujourd'hui d'un tissu industriel qui la place à un niveau de responsabilité de premier plan. Il faut donc une autre politique pour la filière Aéronautique et du Transport Aérien.

Pour un vrai plan de soutien à la filière aéronautique civile et militaire, qui préserve l'emploi et le sécurise, les salariés de la filière étaient appelés à se rassembler le 9 juillet à Dassault Mérignac.

Sources CGT

Publié dans Luttes sociales, Industries

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