Parlons un peu de l'électricité verte par Gilles Pereyron

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Parlons un peu de l'électricité verte par Gilles Pereyron

On appelle électricité verte toute électricité produite à partir d'une source d'énergie renouvelable. Cela comprend à l'heure actuelle : l'énergie solaire dont le photovoltaïque et le thermique, l'énergie éolienne, l'énergie marémotrice, l'énergie houlomotrice, l'énergie hydroélectrique, la géothermie, et la biomasse et biogaz. Ce n’est qu’une appellation l’électron produit n’est ni vers ni rouge ni noir.

L’électricité Verte n’émet pas l’émissions de CO2 produit par KWh , et bien NON !

Les chiffres émissions varies selon les pays, l’ADEME donne pour la France un chiffre légèrement différent que le GIEC pour certaine source mais nous restons dans les mêmes grandeurs. Alors émissions de CO2/kWh produit source GIEC

  • Charbon 820 gr CO2/kWh Lignite 1100 gr CO2/kWh

  • Biomasse combiné charbon 740 gr CO2/kWh

  • Biomasse seul 230 gr CO2/kWh

  • Gaz et biogaz cycle combiné 490 gr CO2/kWh

  • Panneaux solaire 41 à 56 gr CO2/kWh

  • Géothermie 38 gr CO2/kWh

  • Hydraulique 22gr gr CO2/kWh

  • Energie maremotrice17 gr CO2/kWh

  • Eolienne mer 12 gr CO2/kWh

  • Eolienne terrestre 11gr gr CO2/kWh

  • Nucléaire 11 gr gr CO2/kWh

On le voit bien électricité verte ne veut vraiment pas dire forcement bas Carbonne, que l’on veuille ou non pour le réchauffement climatique certaine ENR ne favorise pas la baisse des émission de CO2 cela dépend évidement de la source qu’elle remplace !

Avec la libéralisation du marché de l’électricité voulu par tous les gouvernements des pays de l’union européenne depuis 1992 et le traité de Maastricht. Il a fallu créer ce marché artificiel car rappelons le, l’électricité ce transporte que par un réseau et l’électron fait toujours le plus cours chemin. Même si vous acheter de l’électricité à un fournisseur en Norvège l’électricité consommé viendra à coté de chez vous. Pour développer le business de l’électricité l’Union Européenne a créer des certificats vert, et en même temps la libéralisation du marché de l’électricité avec comme d’habitude son lot de privatisation, avec des arguments la libéralisation du marché fera baissé les prix de l’électricité pour les consommateurs et fera aussi baissé les émissions de CO2. Et comme modèle on a regardé ce qui se fessait aux Etats Unis. D’où la création de certificats verts.

Qu’est-ce un les certificats verts ?

Ce sont des titres donnés pour la production d'électricité dite « verte », en Europe.

Ils font partie d'une stratégie financière et fiscale globale initiées par les autorités européennes depuis les années, et testées plus tôt aux États-Unis, pour inciter à la production d'énergies renouvelables dite « vertes » (« propres », « sûres » et « renouvelables »).

Ils sont associés à d'autres dispositifs, de quotas d'émission de gaz à effet de serre, de certificat d'économie d'énergie (parfois dits « certificats blancs » d’économie d’énergie), visant à encourager les économies d'énergie et donc à moins polluer.

La directive européenne de 2001 laisse le soin aux états-membres de définir leur contenu et modalités de certificats verts, et permet également à ces états d'aider à l'investissement, d'offrir des exonérations ou réductions fiscales, des remboursements d’impôt ou des régimes de soutien direct des prix.

Chaque état doit prendre des mesures « appropriées pour promouvoir l’accroissement de la consommation d’énergie produite à partir de sources d’énergies renouvelables ».

Ces certificats, reconnus par l'Europe, sont négociables comme des titres sur les marchés nationaux d’abord, mais aussi internationaux.

En France, le 1er janvier 2012 a marqué la fin de la viabilité des Certificats Verts pour prouver l'origine de l'électricité produite à partir de sources renouvelables. Depuis cette date, seul le système des Garanties d'Origine peut remplir ce rôle.

Faute de pouvoir obtenir un certificat d'origine si elles achètent sur notre sol, les grandes entreprises qui veulent décarboner leur électricité s'adressent à des fournisseurs étrangers

Mais énergie ne veut pas dire zéro émission de CO2, les sources de production d’électricité donnant le droit d’obtenir des garanties d’origine.

Le système des garanties d’origine est le fondement de la traçabilité économique des offres d’électricité verte commercialisées en France et toutes les offres d'électricité verte utilisent donc ce système.

Voilà comment on verdit le capitalisme de l’énergie.

C’est un moyen de faire croire à un consommateur que l’énergie qu’il consomme est verte alors même que la garantie d’origine émise concerne un autre MWh d’électricité.

La dissociation entre la garantie d’origine et le MWh initialement concerné peut en effet permettre à des fournisseurs de proposer des offres dites « vertes » car appuyées sur des garanties d’origine alors même que l’électricité achetée par le fournisseur provient d’une source dite « non verte ».

Ce système des Garanties d'Origine est ingénieux, puisqu'il permet d'acheter d'un côté de l'électricité au prix le plus avantageux et, par ailleurs, de moyens de production spécifiques en achetant des garanties d'origine aux producteurs de son choix.

En clair un fournisseur d’électricité ne fournit pas d’électricité. Le mécanisme de la Responsabilité d’Equilibre du réseau ne permet en aucun cas de déterminer d’où vient l’électricité achetée par un fournisseur encore moins par un consommateur.

Alors l'énergie vendu par les fournisseurs d'électricité pas si verte que cela !

On vous parle de réchauffement climatique, le besoins baissé notre empreinte Carbonne. Vous venez, pensez-vous, de faire un geste pour la planète : vous avez quitté le tarifs réguler d'électricité et opté pour une offre «verte». Vous avez bien lu les conditions du contrat, détaillées sur le site de votre fournisseur : pour chaque kilowattheure consommé, il s'engage à ce que la même quantité d'énergie verte soit injectée dans le réseau. Une bonne chose d'autant que, grâce à cette offre, vous allez payer votre électricité moins cher. Sauf que… en réalité, il y a de fortes chances pour que la majorité de l'électricité que vous consommerez provienne d'une centrale nucléaire en France ce qui est le moindre des mal pour le climat le kWh produit par le nucléaire est bas Carbonne émettant 5 fois moins de CO2 que le photovoltaïque, mais en Europe peut venir d’une centrale à charbon ou lignite d’Allemagne ou de Pologne.

Comment est-ce possible ? Grâce au système des «GO», ou «Garanties d'origines».

En clair, votre fournisseur achète de l'énergie puis la «verdit» grâce à un certificat qui prouve effectivement que la même quantité d'énergie a bien été produite de façon renouvelable quelque part en Europe.

Le business ou l'arnaque du capitalisme, c'est que votre fournisseur n'est pas obligé d'acheter l'électricité et le certificat au même fournisseur. Et même s'il n'avait pas acheté ce certificat, l'énergie en question aurait de toute façon été produite et consommée. On peut ainsi acheter de l'électricité nucléaire en France et des GO en Norvège, pays où de nombreux barrages fournissent de l'électricité verte.

Si vous n'aviez pas payé pour ce certificat, les Norvégiens auraient de toute façon consommé cette électricité et n'auraient pas, à la place, acheté de l'énergie nucléaire. Votre geste ne change donc strictement rien à la production d'énergie…

Pourquoi est-ce moins cher alors ?

Là encore, certains fournisseurs sont malins : grâce à un accord de régulation datant de 2010, l'électricité nucléaire leur est vendue au tarif préférentiel de 42 euros le mégawattheure, contre environ 60 euros sur le marché. Et le prix des fameuses garanties est, lui, ridiculement bas : de 15 centimes à 3 euros le mégawattheure selon sa provenance. De plus, ils ne sont pas obligés d'acheter les certificats en même temps que l'énergie, ils ont un an pour le faire. Ce qui leur permet de spéculer sur les certificats et d'attendre le meilleur moment pour les acheter ou les vendre.

Bien sûr, certains fournisseurs sont plus scrupuleux : ils se procurent bien électricité et certificats auprès des mêmes producteurs d'énergie. Mais, dans ce cas, leurs offres sont toujours plus chères que le prix du marché… En regardant de plus prêt on voit bien ce système de certificats avait pour but de faire croire à la transition énergétique en permettant de financer de nouvelles installations de production d'énergies renouvelables, le procédé mais en réalité il est bien la pour répondre business de l’énergie et la rénumeration des actionnaires des groupes de l’énergie. L'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) a calculé que, sur le montant de votre facture d'énergie prétendument verte, basée sur ces certificats, seulement 1,1% revenait effectivement à un producteur d'énergies renouvelables.

Alors Comment certains fournisseurs "verdissent" l'électricité ?

1 - Du nucléaire à prix cassé

Les fournisseurs bénéficient de tarifs très attractifs sur le nucléaire. Puis ils la «verdissent» grâce au jeu des certificats d’origines (GO).

2 - Des équivalences qui n'en sont pas

Les offres «vertes» garantissent qu’une quantité d’électricité verte égale à votre consommation sera injectée. Mais pas en même temps... et parfois pas en France.

3 - Jeu d'écritures

Un fournisseur peut vous vendre de l’électricité nucléaire et juste acheter la preuve (GO) auprès d’un producteur d’électricité verte que celui-ci a produit la quantité équivalente d’énergie.

4 - Des aides très faibles

Si vous avez souscrit une offre basée sur ces achats de GO, seulement 1% de votre facture sera reversé à un producteur, pas assez pour développer le parc de renouvelables.

5 - Peu de traçabilité

Le site Powernext.com permet de savoir à qui votre fournisseur a acheté son énergie et ses GO. Mais cela ne veut pas dire que c’est l’électricité que vous consommerez chez vous !

6 - Un seul «tuyau»

Toute l’électricité passe par les mêmes fils et n’est donc pas traçable. Même si vous avez souscrit une offre «verte», vous consommerez la même que votre voisin.

Donc, concrètement, l’électricité arrivant au consommateur qui a souscrit à l’une de ces offres n’est pas produite directement par des éoliennes, des barrages ou des panneaux solaires. Le fournisseur achète l’électricité à des producteurs (en France, principalement EDF), puis compense l’équivalent en achetant des certificats de garantie d’origine à des producteurs d’énergie renouvelable – le plus souvent des barrages hydroélectriques.

Les fournisseurs se contentent généralement d’acheter un certificat dit de « garantie d’origine », qui atteste qu’une quantité équivalente d’électricité renouvelable à celle qui a été vendue au client a bien été injectée dans le réseau d’électricité, en France ou ailleurs en Europe.

Alors comment répondre aux enjeux climatiques, au droit à l’accès à l’électricité pour tous ce n’est pas en copiant les Etats Unis d’Amérique qui émettent 522 gr de CO2/KWh.

Mais bien en sortant l’électricité de la loi du marché en portant la création d’un grand service public nationalisé en France, un service public démocratique avec des droits nouveaux pour les salariés et les citoyens.

Gilles Pereyron

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