Côte d'Ivoire après la mascarade électorale c'est la repression criminelle des opposants

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Côte d'Ivoire après la mascarade électorale c'est la repression criminelle des opposants
Mascarade électorale imposant un troisième mandat inconstitutionnel du président sortant Ouattara, répression meurtrière des opposants, crimes abominables commis le mardi 10 novembre par des partisans du pouvoir au nez et à la barbe des forces de sécurité notamment à M’Bbatto et à Daoukro : la Côte d'Ivoire est en danger. 
 
Nous refusons la violence criminelle, sommes solidaires et exigeons le dialogue, la levée des sanctions dont font objet les opposants et la tenue d’une élection libre et démocratique. Ce sont les seules issues durables. Il est temps que la Côte d’Ivoire redevienne un État de droit. La France officielle ne doit pas jouer la carte du pire.
 
En 2016 rentrait en vigueur une constitution qui rend impossible un troisième mandat présidentiel. En 2020 le président sortant, Ouattara, s’arroge le droit de se présenter à un troisième mandat contraire à cette constitution et à ses propres engagements de ne pas se présenter à un troisième mandat que Macron a salué.
 
S’ensuit une mascarade électorale dont la Mission internationale d’observation électorale (MIOE) dira qu’il s’agit « d’un scrutin « non inclusif et boycotté qui laisse un pays fracturé ». Malgré des appels au dialogue émanant notamment d’institutions internationales ainsi que de l’ancien chef de l’État Laurent Gbagbo, le pouvoir effectue une fuite en avant, mettant en place une répression de ceux qui s’y sont opposés. Elle se traduit par des arrestations, des séquestrations et des tirs à balles réelles qui se sont soldés par de nombreux morts dont au moins six le lundi 9 novembre 2020.
 
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a exprimé de vives préoccupations à ce sujet. Tout comme le député communiste Jean-Paul Lecoq qui s’inquiète de la situation dans ce pays qui est induit par le vide démocratique qui y règne.
 
La France doit agir sans tarder en faveur de la levée des mesures arbitraires qui touchent des Ivoiriens dont Assoa Adou, secrétaire général du Front Populaire Ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, ancien candidat à l’élection présidentielle et Henri Konan Bédié également ancien candidat à la présidentielle et président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA).
 
Ces mesures sont indispensables en vue d’engager un dialogue que notamment l’ONU appelle de ses vœux et dans l’esprit de la célèbre maxime ivoirienne « asseyons-nous et discutons ». Ce dialogue viserait à ce que le peuple retrouve les instruments démocratiques de sa souveraineté qui passe in fine en Côte d’Ivoire par la tenue d’une élection inclusive, libre ainsi que pluraliste pour sortir de l’impasse actuelle.
 
Si l'impasse devait perdurer cela aura comme résultat une détérioration d’une situation déjà dangereuse. Cette élection, qui respecterait les dispositions légales, constituerait la seule issue durable pour ce pays et ce peuple.

Publié dans Afrique, International

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