Des PFAS retrouvés dans l'eau potable à Givors...

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

 

En mars 2024, les militants du parti Les Ecologistes ont lancé une campagne de prélèvements et d'analyses de l'eau potable dans 26 communes afin d'évaluer la présence des PFAS.

 

C'est le laboratoire Eurofins qui a réalisé les analyses dont les résultats montrent que dans 80% des localités concernées il y a une présence de PFAS. Cette campagne démontre elle-aussi que cette pollution est incontestée et incontestable !

 

Dans deux communes, les taux sont même supérieurs à la norme européenne admise comme indicateur de 0,1 microgrammes par litre, il s'agit de Givors (0,123) et Le Péage de Roussillon avec (0,117). Au Péage, 10 PFAS ont été retrouvés dans les prélèvements.

 

Dans cette vallée très industrialisée, les militants sont convaincus que l'origine de cette pollution provient en partie de la plateforme chimique voisine avec l'ex Rhône-Poulenc mais aussi du Rhône avec les rejets des usines Daikin et Arkema déjà mises en cause lors de la découverte de la pollution en mai 2022 et qui font l'objet d'un suivi particulier des services de l'Etat notamment la DREAL.

 

S'appuyant sur ces résultats inquiétants, des représentants politiques et des représentants de l'association Vivre ont appelé l'Etat à l'action. Il n'est pas normal que ce soit les associations ou les partis qui font les analyses a dénoncé le sénateur écologiste de l'Isère Guillaume Gontard. La conseillère régionale Cécile Michel notant que les collectivités locales se retrouvaient bien seules face à cette pollution. Le maire de Chasse sur Rhône milite pour le principe pollueur-payeur car il estime que c'est aux industriels d'assumer leurs responsabilités.

 

De son côté, le maire du Péage de Roussillon André Mondange assure être bien au fait de la problématique, tout comme la communauté de communes Entre Bièvre et Rhône. Eber aurait rejoint une plainte collective pour faire appliquer le principe du pollueur-payeur. Elle devrait aussi lancer une étude de faisabilité pour des travaux de traitement des eaux brutes sur le captage Puits des îles au Péage.

 

Le 4 avril, un texte a été adopté par l'Assemblée nationale mais ne concerne l'interdiction que de certains usages des PFAS et ne concerne pas l'utilisation des PFAS lors des process industriels qui sont à la source de la pollution. Par ailleurs la loi adoptée, si elle représente une avancée, ne prend aucune disposition quant à la santé comme cela est réclamé par diverses associations, organisations ou comités. Ce sont ces lacunes que les sénateurs devront combler lors de leur examen de cette loi le 30 mai prochain.

 

Espérons que les citoyens, les riverains et les salariés interviendront d'ici là pour faire valoir leur exigence d'avoir une industrie propre et sûre dont la rentabilité s'efface devant la droit à la santé !

 

Publié dans Pollution Arkema, Rhône

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