Drame au Yémen, 3 attentats font au moins 142 morts et plus de 350 blessés

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Drame au Yémen, 3 attentats font au moins 142 morts et plus de 350 blessés

Le groupe Etat islamique a revendiqué un triple attentat suicide au Yémen contre des mosquées fréquentées par les miliciens Houthis, qui a fait près de 142 morts vendredi.

Ces nouveaux crimes interviennent deux jours après l'attentat en Tunisie revendiqué par l'EI. Il s'agit de la première attaque revendiquée par l'EI au Yémen où jusqu'à présent, Al Quaida régnait.

Le pays s'enfonce davantage dans le chaos alimenté notamment par les Houthis ayant pris la capitale Sanaa en janvier et les jihadistes sunnites d'Aqpa, ennemis jurés mais tous deux hostiles au pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi.

Un kamikaze s'est fait exploser à la mosquée Badr, dans le sud de Sanaa, suivi d'un autre à l'entrée de ce même lieu de culte. Un autre attentat suicide a visé une mosquée du nord de la capitale quasiment au même moment.

Parmi les morts figure l'imam de la mosquée Badr et important responsable religieux de la milice, Al-Mourtada ben Zayd al-Muhatwari, selon une source médicale. Plus de 351 personnes ont été blessées dans ces attentats, a indiqué à l'AFP Nashwan al-Atab, un responsable du ministère de la Santé. 

Un troisième attentat suicide a eu lieu à Saada, bastion des Houthis dans le Nord, où un kamikaze s'est fait exploser devant une mosquée mais sans faire de victime, les forces de sécurité l'ayant empêché d'y pénétrer.

Dans le communiqué et l'enregistrement, la "province de Sanaa" de l'EI assure que ces attaques ne sont que "la partie émergée de l'iceberg" et que d'autres suivront contre les Houthis.

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a "fermement" condamné ces attentats.

Alors que les espoirs suscités par l'ouverture d'un dialogue de sortie de crise parrainé par l'Onu sont quasiment morts, les observateurs évoquent un sérieux risque de guerre civile dans le pays.

L'insurrection populaire de 2011, dans le sillage du Printemps arabe, avait conduit, malgrè sa résistance acharnée, violente et répressive, le Président Saleh à quitter le pouvoir central. Mais faute d'avoir refuser de négocier les réformes démocratiques exigées celui a été marginalisé par les Houthis et Aqpa qui lui étaient hostiles.

Les Houthis avaient déferlé en septembre 2014 sur Sanaa, puis étendu leur influence vers l'ouest et le centre du pays. Ils ont achevé de s'emparer de la capitale avec la prise le 20 janvier du palais présidentiel et le siège imposé aux résidences de M. Hadi qui a succédé à Saleh à la présidence avec l'accord des USA.

Le 6 février, ils ont annoncé la dissolution du Parlement et la mise en place d'un Conseil présidentiel, mais leurs tentatives d'étendre leur contrôle sur le pays butte sur la résistance d'Aqpa et des tribus sunnites.

M. Hadi (l'homme de l'occident) a fui à Aden, la capitale du Sud, et a été évacué jeudi vers un "lieu sûr" malgrè les forces du général allié aux Houthis, Abdel Hafez al-Sakkaf qui a du prendre la fuite.

Les troupes du président Hadi ont repris le contrôle d'Aden et Hadi est de nouveau apparu en public vendredi pour dénoncer une tentativede putch.

La situation était calme vendredi à Aden où les forces pro-Hadi ont renforcé leur contrôle, en multipliant les barrages routiers, et l'aéroport, fermé par les combats, a pu rouvrir, selon des correspondants de l'AFP.

Sources l'Orient le jour

 

Publié dans International

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