Les opposants à la réforme des retraites ne désarment pas. La mobilisation va se poursuivre !

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Les opposants à la réforme des retraites ne désarment pas. La mobilisation va se poursuivre !

La mobilisation a connu un regain pour cette 9e journée de manifestations et de grève interprofessionnelle. Ils étaient 130 000 à Paris, 8000 à Lyon, 120 000 à Marseille ou 35000 à Toulouse.

Dès 6 h du matin, une soixantaine d’étudiants bloquent leur fac à l’université Paul Valéry de Montpellier. Quelques heures plus tard, la présidence de l’université confirme l’annulation des cours jusqu’à midi.

Dans la capitale, Paris 8 est aussi bloquée tout comme Tolbiac et la Sorbonne. À Lyon, des cours sur le campus de Bron sont annulés. À Bordeaux, c’est le rectorat qui est la cible des grévistes : son entrée est murée. À Lille, des personnels de l’enseignement supérieur s’invitent au Medef pour réclamer le remboursement de 26 milliards de crédits d’impôt recherche et de CICE accordés aux entreprises pour l’année 2016.

Les premières manifestations débutent à 10 h. Marseille ouvre le bal avec 120 000 personnes. Les portuaires CGT ouvrent le cortège, suivis des éboueurs de la ville de Marseille en grève depuis le 23 janvier. Puis viennent des énergéticiens, les France Telecom, les cheminots, les pompiers.

À Lyon, dès mercredi soir, la marche aux flambeaux a réuni dans 3000 personnes. Ce midi, 8000 personnes ont défilé jusqu'à Bellecour. Ils sont 1000 de plus que le 29 janvier. Parmi eux : les bataillons de la culture, de l’éducation et des transports, mais aussi des salariés de la chimie très mobilisés. Comme dans plusieurs villes, un cortège composé d’étudiants et de gilets jaunes était en tête du cortège.

Mais à Lyon, celui-ci a été attaqué par des policiers de la BAC. « Même pendant la loi travail, nous n’avions pas connu de charge aussi frontale », assure un syndicaliste qui précise que les forces de l’ordre ont également matraqué le service d’ordre syndical et fait usage de gaz lacrymogènes.

Pas d’incidents par contre à Clermont-Ferrand, Montpellier, et Toulouse avec 35 000 manifestants, comme la semaine dernière. Dans ces défilés : des enseignants, des chercheurs, et des cheminots.

De nouvelles dates de mobilisation à venir

« Ce sont ceux qui ont été les plus mobilisés qui sont encore les plus déterminés », confiait un cheminot. Ainsi, une grande partie des opposants à la réforme présents dans la rue aujourd’hui ne désarment pas d'autant que 63% des Français continuent de les soutenir et de demander le retrait de la réforme. Si des professions ont repris le travail, d’autres se mobilisent, comme dans les usines d’incinération parisiennes. « C’est la première fois que nous sortons un peu nombreux » explique un salarié des imprimeries du quotidien Midi Libre.

« Il y a 28 ans quand j’avais 20 ans, on entendait déjà le discours selon lequel nous n’aurions pas de retraite. Aujourd’hui, c’est entré dans les têtes », explique un chercheur qui constate autour de lui un défaitisme et un individualisme en progression.

Pour autant, avec des manifestations aussi fournies, la fin du mouvement n’est pas à l’ordre du jour. Elle va se poursuivre.

L’intersyndicale nationale se réunit ce soir et annoncera un prochain calendrier de mobilisation. Avant de connaître les décisions des syndicats dans la soirée, l’UNSA RATP a déjà annoncé qu’elle appelle à un lundi noir le 17 février, jour où le texte sera examiné en séance à l’Assemblée nationale.

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