Pollution aux PFAS. Après les poissons, les oeufs et la chair de volaille, serait ce bientôt le tour de la mâche ?

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Nous vous faisons partager un article de la Tribune de Lyon qui informa ses lecteurs que la mâche des Monts du Lyonnais serait pollué au PFAS : PFOA. Après les recommandations de la Préfecture à ne pas consommer des poissons, des oeufs et la chair de volaille des particuliers dans certains villes, serait-ce bientôt le tour de la mâche ? L'inquiétude grandit dans les populations pour la santé et leurs libertés de consommations du fait que d'industriels font primer la rentabilité économique sur la santé des salariés et des citoyens. Vraiment besoin de plus de mobilisations !

 

L'article en question :

 

"Les études continuent pour tenter de déceler les composants perfluorés dans la région lyonnaise. Ces polluants éternels, qui s’accumulent dans l’eau, l’air et les sols, ont été retrouvés dans des mâches à Thurins, Saint-Laurent d’Agny et Chaussan, toutes trois situées dans les Monts du Lyonnais.

 

Les teneurs en PFOA, un perfluoré interdit depuis 2020 par les Nations unies, ont été retrouvées à hauteur de 0,01 microgramme par kilogramme (µg/kg) de mâche à Saint-Laurent d’Agny et de 0,02 µg/kg pour celles de Chaussan et Thurins. Le seuil de 0,01 µg/kg déclenche une enquête plus approfondie sur les causes de la contamination, décrit la préfecture du Rhône. Sans pour autant décréter ces mâches impropres à la consommation.

 

22 échantillons de légumes ont été mesurés en novembre 2022 par la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf), qui a rendu ses résultats le 6 février dernier. Le reste des légumes examinés (laitue, tomate, carotte, salade) affiche des taux de perfluorés largement en-dessous des seuils.

 

Une proximité avec le Garon ?

 

La présence de ces perfluorés pourrait s’expliquer par l’utilisation d’une eau d’irrigation pompée depuis la nappe alluviale du sud du Rhône. Cette nappe est proche de rejets de nombreuses usines de la vallée de la Chimie, au sud de Lyon, ce qui inquiète notamment le Réseau AMAP et Agribio. Les communes sont également reliées par des affluents du Garon, une rivière qui se jette dans le Rhône au sud de Lyon, dont les taux en perfluorés ont été jugés similaires à ceux du fleuve.

 

Accusés de causer des cancers (rein, testicules, sein) ou encore une baisse de l’immunité chez l’enfant, les perfluorés font l’objet d’une surveillance accrue des autorités depuis la diffusion en mai 2022 de Vert de Rage, un documentaire sur France 2. L’enquête a révélé des concentrations de perfluorés largement supérieurs aux normes européennes.

 

En janvier dernier, des œufs de particuliers de Pierre-Bénite, Oullins, Saint-Genis-Laval et Irigny ont affiché des taux supérieurs aux normes et jugés impropres à la consommation.

 

En 2023, la Draaf va réaliser de nouveaux prélèvements « en exploitations agricoles sur d’autres matrices (notamment fruits, pommes de terre) et sur d’autres communes », décrit la préfecture."

 

Article d'Etienne Combier publié dans la Tribune de Lyon

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