Au Niger développer la démocratie et protéger les travailleurs

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Au Niger développer la démocratie et protéger les travailleurs

Au Niger, le 26 juillet, le coup d'Etat mené par les militaires ont pour responsable, le général Abdourahmane Tchiani. Les raisons de ce putsch semblent se trouver dans la volonté de rompre avec un passé colonialiste qui marque encore le Niger.

 

Le Président déchu, Mohamed Bazoum était proche de la France. Ce que lui reprochent les militaires. Dans la jeunesse, il lui est reproché, son népotisme, son inefficacité et la corruption endémique qui minent le Niger et son peuple. Dans le reste de la population, les Nigériens semblent lassés, désabusés et amers face à un pouvoir qui ne fait rien pour améliorer la situation des travailleurs et de la population.

 

Après 60 ans de souveraineté, le Niger comme beaucoup d'autres Etats africains, peine à tirer profit de ses ressources naturelles (Uranium, cuivre, phosphate, fer, manganèse, des minerais rares tels que le lanthanum, le scandium ...) au moment où la plupart des mines d’uranium dans le monde s’épuisent, les plus grandes réserves se trouvent au Niger.

 

L'uranium, l'or et le pétrole sont exploités dans l'opacité, une situation dénoncée par les citoyens dont la majorité vit dans la pauvreté. La richesse minérale du Niger est exploitée par des multinationales dont Orano (ex-Areva - France) et les bénéfices de cette exploitation partent directement dans les pays du Nord et laissent exsangues les finances du pays. Le réseau « panafricain pour la paix, la démocratie et le développement », estime que l'on ne peut pas parler d'indépendance au Niger, car les ressources naturelles sont contrôlées par une entreprise française en faveur de laquelle le gouvernement modifie les lois pour maximiser les profits de la dite société.

 

 

Ce ne sont que les affres d’une colonisation qui refuse de mourir et se complète, sans aucun doute, d’une guerre à distance entre l’OTAN dont la France est un membre, et la Russie par l'intermédiaire de l'Ukraine.

 

La colonisation, phénomène prédateur et de dominations doit être abolie partout sur la planète et laisser place à la coopération, au partage et aux solidarités comme l'ont laissé entendre plusieurs Etats africains présents à la rencontre avec la Fédération de Russie à Saint-Pétersbourg.

 

Le gouvernement et les médias français répètent que la présence française est nécessaire pour lutter contre le djihadisme. Nous avons pu voir au Mali et ailleurs l'inefficacité d'une telle lutte avec occupation militaire française.

 

Pour faire reculer le djihadisme, il faut une toute autre ambition, celle de combattre la pauvreté et les inégalités, d'assurer le développement du niveau de vie des habitants, l’amélioration du bien-être et les salaires des travailleurs, développer les services publics en visant l'emploi, la formation, l'accès aux soins, à l’éducation, à la santé et à un environnement de qualité. Il faut aussi que les anciens pays colonisateurs cherchent à coopérer pour développer et non piller les richesses des pays anciennement colonisés et qu'ils remboursent leurs dettes contractées auprès des pays du Sud.

 

La situation demeure incertaine, elle va dépendre de la mobilisation des nigériens à exiger la démocratie avec le respect des droits humains des travailleurs et la population, le développement de droits nouveaux et le respect des conventions de l’OIT et des agences de l’ONU sur les différents thèmes évoqués plus haut.

 

A suivre

Publié dans Afrique, International

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