Seymour Hersh expose le plan sioniste visant à se débarrasser de Gaza et à détruire son peuple

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Seymour Hersh expose le plan sioniste visant à se débarrasser de Gaza, à tuer et à expulser son peuple et à le détruire. Comme le plus souvent ce sont des projets économiques et la volonté de domination qui sont les motivations premières des conflits et des guerres.

 

Seymour Hersh est un journaliste américain qui est devenu célèbre en 1969 pour avoir dénoncé le massacre commis par des soldats américains dans le village vietnamien de Mae Li. Il a publié plusieurs livres sur l’entité sioniste et ses relations avec les États-Unis d’Amérique.

 

L’article suivant, dont nous avons traduit une partie, a été publié sur Les 7 du Québec :

 

« Une semaine s’est écoulée depuis l’attaque effrayante du Hamas contre Israël... Au cours de cette semaine, 24 heures sur 24, l’aviation israélienne a bombardé des cibles non militaires dans la ville de Gaza. Des bâtiments résidentiels, des hôpitaux, des mosquées, démolis sans avertissement auraient pu faire des victimes civiles. »

 

Au cours du week-end, des avions israéliens ont largué des déclarations informant les habitants de la ville de Gaza et de ses environs dans le nord que ceux qui veulent vivre devraient se diriger vers le sud – à pied si nécessaire – à 25 miles ou plus où se trouve la porte de Rafah (verrouillée) à la frontière avec l’Égypte.

 

Au moment où j’écris ces lignes, je ne crois pas que l’Egypte, qui connaît des difficultés financières, permettra à un million de réfugiés, dont de nombreux partisans du Hamas, d’entrer sur son territoire. À court terme, selon un initié israélien, Israël tentera de persuader le Qatar, qui a longtemps soutenu financièrement le Hamas sous la direction de Benjamin Netanyahou, de coopérer avec l’Égypte afin de mettre en place des camps pour un million de réfugiés ou plus qui attendent à la frontière. « Quoi qu’il en soit, la question n’est pas encore réglée », dit l’initié, qui ajoute qu’il est suggéré qu’une parcelle de terrain dans le nord du Sinaï située à proximité du point de passage qui a été utilisée pour construire la colonie de Yamit dans la période qui a suivi la guerre des Six Jours de 1967 est suggérée, ce qui signifie qu’Israël espère que l’Égypte et le Qatar s’occuperont de la crise des réfugiés.

 

Ce mépris apparent pour la situation à Gaza a attiré l’attention du monde entier et a conduit à une condamnation internationale croissante (...) »

 

Quant à la phase suivante, elle atteindra rapidement la liquidation du Hamas, selon ce qu’on m’a dit au cours de mes conversations avec des responsables israéliens et d’autres responsables européens et moyen-orientaux avec lesquels j’ai traité depuis la guerre du Vietnam jusqu’à présent.

 

En d’autres termes, l’objectif est de mettre fin à l’existence de la ville de Gaza, qui disparaîtra complètement. Israël commence alors à larguer des bombes de fabrication américaine appelées « Bunker Buster » ou JDAM, considérées comme la « mère de toutes les bombes », sur les zones détruites, où les combattants du Hamas sont connus pour vivre et fabriquer leurs propres roquettes et armes (...). Ces bombes ont été données en 2005 à Israël sous prétexte de les utiliser contre des installations nucléaires iraniennes, et les États-Unis ont livré la version améliorée à guidage laser à Israël il y a dix ans par l’administration Obama.

 

Dans le dernier passage, Hersch souligne que sans cela, il y a des difficultés, dont la plus importante est peut-être qu’il n’y a aucune garantie que les bombes auxquelles il est fait référence pénètrent dans la roche et le ciment, et que l’entrée dans une ville en ruine est très dangereuse pour les envahisseurs...

 

Cependant, le journaliste américain n’évoque pas les raisons de ce complot criminel, dont la première est la saisie du gaz découvert dans les eaux territoriales de la Palestine à hauteur de Gaza et avec elle le projet du « canal Ben Gourion », qui relierait la Mer Rouge à la Méditerranée et impliquerait la bande de Gaza. Même crime et mêmes criminels.

 

 

A propos du canal Ben Gourion

 

Israël a annoncé le 3 novembre 2022 le début des travaux sur le canal Ben-Gourion, qui reliera la mer Rouge à la Méditerranée. Cela inquiète fortement certains pays voisins, notamment l'Égypte et la Jordanie, car il deviendra, après son parachèvement, le canal alternatif au Canal de Suez de l’Égypte.

 

La construction de ce canal et la connexion de la mer Rouge à la Méditerranée depuis les territoires occupés tel serait l'objectif d'Israël.  De l’avis des observateurs politiques, Israël chercherait à prendre le contrôle de la voie navigable la plus importante au monde. Autrement dit concurrencer le canal de Suez et faire du futur canal Ben-Gourion la voie principale des navires internationaux afin d'en tirer d'énormes revenus.

 

En construisant ce canal, Tel-Aviv veux créer un point de connexion maritime entre l'Asie et l'Europe. Après l’annonce officielle du transfert de la souveraineté des deux îles de Tiran et Sanafir à l’Arabie saoudite par l'Egypte, désormais l'Arabie saoudite a la souveraineté sur l’île de Tiran et contrôle la circulation des navires internationaux dans le golfe d'Aqaba. Compte tenu des relations entre Tel-Aviv et Riyad, cette question est considérée comme un cadeau stratégique pour Israël.

Cette nouvelle voie navigable israélienne, si elle était réalisée, affecterait les revenus économiques de l'Égypte et de la Jordanie, d'autant plus qu'elle est située près des frontières maritimes de la Jordanie et deviendrait le principal concurrent du canal de Suez en Égypte. (voir carte ci-dessous)

 

 

 

 

 

 

L'établissement de ce canal israélien à proximité des eaux territoriales jordaniennes est problématique pour Amman, car le démarrage des activités dans cette voie navigable limiterait les activités de la Jordanie sur ses propres côtes. La Jordanie prévoit de lancer des projets économiques dans ses zones côtières, dont le projet de dessalement de l'eau de mer et son transfert vers les provinces du pays.

 

Quant à l'Égypte, si le canal Ben-Gourion est ouvert, les revenus annuels du pays provenant du canal de Suez, qui s’élèvent à 8 milliards de dollars, passeront à 4 milliards de dollars, 4 autres milliards de dollars iront dans les poches d’Israël. 

 

Le régime de Tel-Aviv veut créer deux canaux indépendants, l'un de la mer Rouge à la Méditerranée et l'autre, de la Méditerranée à la mer Rouge afin d'accélérer le processus de lancement du canal Ben-Gourion.

 

Ghassan Hajjar, un expert libanais des questions stratégiques, a écrit à ce sujet dans un article paru par le journal Ennahar que le canal Ben-Gourion est un pas de plus vers l'objectif de créer le « Grand Israël » (du Nil à l'Euphrate). Il a fait allusion à l'échec de Tel-Aviv à créer un Israël étendu et à sa déception face à la réalisation de ce souhait.

 

Selon lui, « Dans la conjoncture actuelle, Israël vise à s’emparer des ressources économiques et financières des pays de la région ; cet objectif se fait soit par la normalisation des relations et l'entrée dans l'économie d'autres pays de manière légitime, soit par la création de sédition, de guerre et de conflit dans les pays qui lui sont opposés. En fait, l'objectif principal de Tel-Aviv consiste à créer un grand Israël, économiquement et financièrement, dans la mesure où il peut régner sur d'autres pays de la région ».

 

Le courrier international a publié un article sur les immenses richesses gazières au large de Gaza (30 milliards M3 soit 700 à 800 millions de dollars par an). Il se pourrait bien comme nombre de conflits que ces richesses soient la raison de fond d'Israël d'éliminer le peuple palestinien de la bande de Gaza.

 

 

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