Ferrand s'en tire bien, par contre Antonin Bernanos lui est sévèrement condamné ! Selon que l'on est proche du pouvoir ou contre, la justice n'est pas la même!

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Ferrand s'en tire bien, par contre Antonin Bernanos lui est sévèrement condamné ! Selon que l'on est proche du pouvoir ou contre, la justice n'est pas la même!Ferrand s'en tire bien, par contre Antonin Bernanos lui est sévèrement condamné ! Selon que l'on est proche du pouvoir ou contre, la justice n'est pas la même!

Richard Ferrand va pouvoir sabrer le champagne. Comme l’annonçaient des rumeurs insistantes dans les milieux judiciaires et politiques, l’actuel président du groupe La République en marche (LREM) à l’Assemblée nationale, visé par une enquête préliminaire depuis le 1er juin, est désormais tiré d’affaire. Dans un communiqué très détaillé, le procureur de la République de Brest, Jean-Philippe Récappé, nommé à ce poste début septembre, (hasard) a annoncé ce vendredi 13 octobre le classement sans suite de ce cas immobilier aux effluves affairistes.

Sitôt le communiqué du parquet tombé, Richard Ferrand a adressé un message à l’ensemble des députés de la majorité, dans lequel il les remercie pour leur « confiance » et salue également celle, « indéfectible », que lui a « toujours témoigné[e] » Emmanuel Macron. « Avec méthode et détermination, à l’écoute de vos remarques et suggestions, j’ai agi, le plus souvent en coulisses, afin que nos premiers pas à l’Assemblée nationale se déroulent dans les meilleures conditions », écrit-il, et ce « malgré le tumulte médiatique et l’épreuve judiciaire ». Avant de parapher le courrier de son écriture : « On continue ! »

Antonin Bernanos n'a pas eu droit lui par contre à la même clémence des juges. La justice l'a condamné pour avoir participé à des degrés divers à l'attaque d'une voiture de police à Paris en mai 2016.

Pour l'épilogue d'un procès sous haute tension, un dispositif de sécurité rarissime était déployé au rez-de-chaussée du Palais de justice de Paris. Une quarantaine d'amis et de partisans des prévenus se rassemblent cependant et accueillent la décision en scandant des slogans tels que "Tout le monde déteste la justice", avant d'être évacués rapidement.

Le tribunal a voulu interpréter de manière "restrictive" ce délit controversé, créé par la droite en 2009. Puis le ton se durcit pour décrire la "véritable scène de guérilla urbaine" du 18 mai 2016 sur le quai de Valmy., Le Premier ministre Manuel Valls, confronté aux manifestations contre la loi travail, réclame des sanctions "implacables".

La peine la plus lourde, sept ans de prison ferme, est prononcée contre le Suisse Joachim Landwehr, en fuite. Il a incendié la voiture de police avec un fumigène. Le tribunal ordonne le maintien en détention de l'Américaine transgenre Kara Brault et d'Ari Rustenholz condamnés à quatre ans et cinq ans de prison, assortis pour moitié du sursis. Tous deux ont brisé des vitres du véhicule alors que deux policiers se trouvaient à l'intérieur.

La situation est plus compliquée pour le militant "antifasciste" Antonin Bernanos, dans le viseur des renseignements depuis des années. Pour le président, c'est bien l'étudiant de 23 ans qui a frappé à coups de poing un policier assis dans sa voiture, avant de briser le pare-brise arrière. Il s'appuie sur le témoignage controversé d'un policier anonyme, et sur un faisceau d'indices allant de la couleur d'un caleçon à des bagues pour trouver une "corrélation parfaite entre l'auteur des faits" et le descendant de l'écrivain Georges Bernanos, déjà condamné pour violences dans le passé.

Alain Alçufrom le juge, provoque des remous dans la salle en déclarant: "Vous vous en êtes pris à un policier parce qu'il était policier, un peu comme d'autres s'en prennent à un Noir parce qu'il est Noir."

Antonin Bernanos, qui conteste les faits provoque le doute, malgrè ça il est condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis, sans "mandat de dépôt": il ne part pas tout de suite en prison. Y retournera-t-il?

La question est de savoir si les vingt-six mois qu'il lui reste à purger, en retranchant ses dix mois de détention provisoire, seront entièrement aménagés. En sortant, son avocat Arié Alimi déplore que "la politique soit entrée dans la sphère judiciaire".

"Ils veulent éteindre la contestation mais ça aura peut-être l'effet inverse", dit à l'AFP une jeune fille venue soutenir les prévenus.

 

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