Osons le débat et l'action pour changer vraiment

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Osons le débat et l'action pour changer vraiment
Une nouvelle semaine de passée, beaucoup de discours et d'annonces mais dans les faits rien ne change pour les salariés et les citoyens !
 
Et dire que Macron assurait, la larme à l’œil, avoir pris conscience du changement de cap qu’il fallait opérer. Vaste imposture dans le but de créer des illusions sur le monde d'après la crise sanitaire. Une manière très libérale de calmer les esprits surchauffés par la colère des soignants, des personnels et des citoyens devant les incohérences manifestes et inacceptables de la gestion de la pandémie !
 
Rien ne change donc pour les citoyens et les salariés pourtant les choses vont beaucoup plus vite pour le capital qui voit ses demandes être en grande partie satisfaites. Pour lui c'est le jack-pot !
 
Ainsi le gouvernement distribue des milliards aux grands groupes sans de réelles contreparties, sans garantie pour l’emploi ou les salaires – si ce n’est quelques vagues promesses médiatiques que seuls les naïfs peuvent croire après tant de désillusions. (460 milliards au total)

Le Medef encaisse et a le culot avec l'appui du gouvernement d'appeler les salariés à sacrifier leurs congés, leur treizième mois, à accepter des baisses de salaire et de travailler plus au prétexte de relancer l’économie.

Mais ce sont toujours les mêmes recettes : des milliards pour les groupes, pas pour la santé, les services publics. Pas non plus pour les salariés, les chômeurs et les plus précaires. À l'image des primes, un peu vite promises, devenues médailles en chocolat.
 
Dans le secteur de la santé le gouvernement persiste à rester sourd aux demandes légitimes des personnels au point que le fameux "Ségur" devient une vaste fumisterie. Et cela est vrai dans tous les secteurs d'activités.
 
Pas étonnant alors que les colères s'expriment bravant les interdits, dans les entreprises et dans les rues. Comme si le couvercle du confinement, en se soulevant, avait libéré ce besoin d’une autre société.
 
Le 16 juin sera une journée de mobilisation marquante avec les personnels de la santé, les cheminots, les salariés de la chimie ou de l'Education Nationale, etc. Nous serons des milliers partout en France à manifester notre désir d’un autre quotidien au travail et dans la vie.
 
Pour les communistes, il faudra, assurément faire preuve d’un engagement sans faille afin de soutenir la résistance de tous les salariés qui subissent ou vont subir les choix du capital et de son gouvernement, et pour porter des alternatives radicales qui ouvrent la voie à un dépassement du capitalisme et à une autre civilisation. La crise est telle qu'il est impossible de penser aménager le capitalisme, il doit être combattu avec vigueur et dans le même temps un processus de transformation radicale doit être entrepris.
 
La question de l'emploi est sur le devant de la scène. Les chiffres annoncés pour le 1er trimestre (500 000 emplois détruits) et les prévisions annuelles qui font état d'un million d'emplois détruits fin 2020 par le capital, font froid dans le dos et invitent chaque communiste à faire vivre dans le concret la proposition innovante "D'une sécurité d'emploi et/ou formation et de revenus" qui permet de substituer la rotation forcée travail-chômage par une rotation sécurisée et libre : travail-formation avec la garantie de son emploi et de ses revenus.
 
Des milliards de fonds publics sont utilisés dans les exonérations des cotisations sociales et pour financer le chômage partiel (qui n'est que ce que les patrons devraient nous payer en salaires) ils pourraient être utilisés à financer un revenu de formation, le complément étant pris en charge par l'entreprise.
 
Ainsi une nouvelle logique et une nouvelle cohérence verraient le jour autour d'un tryptique fondamental : réponse aux besoins sociaux - utilisation efficace de l'argent des entreprises et des institutions - et nouveaux pouvoirs pour les salarié, les citoyens et les élus(es) afin quand toute circonstance ils aient droit au chapitre, donnent leurs avis et leurs propositions. et avec un droit de véto pour empêcher tout ce qui est non conforme à l'intérêt général.
 
Une telle proposition mise en oeuvre permettrait d'éradiquer le chômage, d'accroître les savoirs de chacun, d'élever le niveau culturel du monde du travail et d'ouvrir la voie à l'émancipation humaine et à une nouvelle civilisation.
 
Osons le débat et l'action avec ambition et esprit d'initiative !

 

 

 

Publié dans Luttes sociales, PCF

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