Drame italien. L’extrême droite pourrait diriger le pays !

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Selon les sondages de sortie des urnes, l’alliance entre Giorgia Meloni, Matteo Salvini et Silvio Berlusconi récolterait environ 43 % des suffrages.

Les élections législatives anticipées organisées ce dimanche 25 septembre n’ont pas attiré les électeurs en masse : 64,07 %, contre 73,86 % en 2018.. Mais ceux qui se sont rendus aux urnes ont confirmé la tendance apparue dans les sondages.

Selon les premières projections, c’est bien le parti post-fasciste Fratelli d’Italia (Fdl) qui arrive en tête. ll aurait récolté un quart des voix (5 fois plus qu’il y a 4 ans).

Giorgia Meloni pourrait donc succéder à Mario Draghi. La coalition (droite et extrême droite) dont elle devrait prendre la tête est donnée à 43 % des voix puisque La Ligue (mouvement d’extrême droite menée par Matteo Salvini) est créditée de 8 à 12 % tandis que Forza Italia (partie de Silvio Berlusconi) pourrait obtenir de 6 à 8 %.

FdI et la Ligue remporteraient ensemble « le pourcentage le plus élevé de votes jamais enregistré par des partis d’extrême droite dans l’histoire de l’Europe occidentale de 1945 à aujourd’hui », a relevé le Centre italien d’Etudes électorales (CISE). La coalition a un « net avantage aussi bien à la Chambre qu’au Sénat », s’est réjoui Matteo Salvini.

Le Parti démocrate, principal parti de la gauche d'Enrico Letta, arrive en deuxième position. Espérant attirer à lui les électeurs dans une sorte de barrage à l’extrême droite, il n’y est pas parvenu, passant sous la barre des 20 %.

Troisième, le mouvement antisystème 5 étoiles obtient entre 13,5 et 17,5 %, soit deux fois moins que lors des élections de 2018 (plus de 30 %).

La première femme présidente du Conseil devrait donc être Giorgia Meloni. À 45 ans, cette Romaine, admiratrice de Benito Mussolini dans sa jeunesse, a réussi son entreprise de dédiabolisation. C’est elle qui est parvenue à rassembler le plus d’Italiens en colère, qui n’en peuvent plus de la flambée des prix, du chômage, des menaces de récession et de l’incurie des services publics.

 

 

Publié dans Europe, Extrême droite

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