Sur la Fête de l'Huma, Fabien Roussel n'a fait que reprendre une proposition de fond débattue pendant la campagne électorale

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Sur la Fête de l'Huma, Fabien Roussel n'a fait que reprendre une proposition de fond débattue pendant la campagne électorale

Voilà ce qui dit le programme des communistes mis en avant pendant la présidentielle et les législatives. A tous les grincheux, ayons un peu de mémoire et surtout n'oublions jamais le capital premier responsable de tous nos maux. C'est pour cela que nous voulons le dépasser et non pas nous adapter tout en continuant à en prendre plein la figure.

"6 - Une loi sur la sécurité d’emploi ou de formation sera proposée au Parlement

Dans la continuité de la proposition de loi des député·e·s communistes de janvier 2017, elle inclura une refonte du service public national de l’emploi et le dotera de nouvelles missions sur la formation (proposition 7).

Elle ouvrira à tout·e jeune en sortie de parcours scolaire et à tout·e salarié·e la possibilité d’entrer dans une convention de sécurisation individuelle qui lui assurera d’être soit en emploi, soit en formation avec maintien de son revenu.

Visant l’éradication progressive du chômage, elle comprendra des dispositions pour mettre fin à la précarité abusive des contrats de travail (intérim, CDD, contrat de mission, ubérisation, auto-entrepreneuriat subi, portage salarial), ainsi que des mesures spécifiques pour l’emploi des jeunes.

Cette réforme de grande ampleur s’accomplira grâce aux changements de pouvoirs dans les entreprises et les territoires, ainsi qu’au mouvement de création d’emplois qui s’ensuivra."

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Depuis l'élection de nombreux travaux, débats et rencontres ont eu lieu sur ce thème fondamental avec de réels enrichissements, il y a donc la possibilité de pousser la réflexion et enrichir notre proposition lors du 39ème congrès.

Nous ajoutons à cet article, un commentaire de Jacques Cros publié sur son blog :

"L’édition 2022 de la fête de L’Humanité a été l’occasion pour Fabien Roussel d’exprimer son opinion sur un point qui avait été évoqué précédemment. Il s’agit du rôle du travail dans la vie de chacun.

On ne peut espérer régler le problème des déshérités par le recours à la charité publique. Ce serait illusoire de le prétendre. Mais il y a un autre aspect dans le problème posé. C’est la fonction que devrait occuper le travail dans la place des individus au sein de la société.

Nous abordons ici une question de fond. Le rôle d’un travail utile à la collectivité dans le développement de la personnalité de chaque citoyen. Il est exact que l’exploitation des salariés n’a que faire d’un tel objectif. Elle n’a qu’un but, la rentabilité et peu importent les conséquences des tâches demandées fussent-elles répétitives, lassantes et sans intérêt.

Il y a de ce point de vue nécessité de rupture avec la logique d’un système, c'est-à-dire avec celle de la loi du profit qui caractérise le capitalisme. Cela exige un développement inédit des divers moyens de production et d’échange.

Cela doit conduire à une formation initiale qui permette d’assurer la maîtrise des sciences et techniques de notre temps. Cela doit déboucher sur un emploi stable, correctement rémunéré, ce qui est conditionné par une économie différente que celle que nous subissons marquée par les fermetures d’usines, l’abandon de pans entier de notre agriculture, la réduction de nos services publics, sur fond de délocalisations.

Ce qui est à l’ordre du jour dans ce domaine c’est d’assurer à chaque travailleur un salaire quelle que soit l’évolution du métier dans lequel il exerce son emploi. Les reconversions ne doivent pas être l’occasion de licenciements ou de déclassement.

En fait il faut étendre au privé ce qui était prévu avec le statut des fonctionnaires adopté au lendemain de la Libération. C’était un dispositif qui présente des avantages dans deux directions, la sécurité pour les agents des services publics, la qualité de ceux-ci.

Un tel dispositif est mis en cause, on en a l’illustration à l’occasion de la rentrée scolaire avec les conditions dans lesquelles se fait le recrutement des enseignants. C’est révélateur de la négation de ce qu’il faut faire.

Alors oui il faut valoriser le travail er ne pas tenter de régler les difficultés sociales par des mesures caritatives qui ne résoudront rien quant au fond du problème auquel nous sommes confrontés. Il y a bien ici comme ailleurs une exigence de rupture avec un certain ordre des choses."

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