Coup de force de Macron et Borne au Sénat ! Ripostons dès aujourd'hui dans la rue !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Il se dit dans les allées dorées du pouvoir qu'Emmanuel Macron en revenant de Kinshasa se serait dit fatigué des mobilisations qui depuis 3 mois n'en finissent plus d'inonder le pays et monopolisent les médias alors que la France va mal. Il faudrait accélérer la procédure parlementaire, en finir rapidement en faisant voter la loi dans les plus brefs délais afin que tout rentre dans l'ordre. Un doux rêveur ou est-il à côtés de ses pompes ?

 

Aussitôt la droite sénatoriale s'est exécutée et a entrepris son coup de force. Le gouvernement a donné un violent coup d'accélérateur au débat sur la réforme des retraites en précipitant la fin des débats et le recours au «vote unique ou vote bloqué».

 

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a justifié le recours à l'article 44.3 de la Constitution organisant le vote sur l'ensemble des articles restant en discussion avec les amendements choisis par le gouvernement par une obstruction de l'opposition sénatoriale devenue un choix méthodique.

 

« Cette annonce ne remet pas en cause ce qui a déjà été examiné et adopté », a précisé le ministre. Devant voter dimanche soir au plus tard, les amendements et les rappels au règlement de l'opposition repoussaient la perspective de finir l'examen du texte dans les délais impartis.

 

Cette méthode autoritaire véritable déni de la démocratie parlementaire a aussitôt été dénoncée par les sénateurs de gauche reprochant au gouvernement de « bâillonner l'opposition sénatoriale » avec "le recours à un « 49.3 sénatorial". « Les Républicains du Sénat sont entrés au gouvernement. Nous sommes face à une crise politique majeure », a fustigé le communiste Pierre Ouzoulias.

 

Bruno Retailleau a tenté de justifier l'acte du gouvernement « L'application du vote bloqué, c'est la Constitution […] l'obstruction c'est quand on dépose 449 demandes de rapport, quand on multiplie les amendements... ». En 2010, le gouvernement de Sarkozy y a eu recours aussi en fin d'examen de la réforme Woerth sur les retraites au Sénat.

 

Il apparaît clairement que cela soit avec la gauche dans le passé ou avec la droite avant-hier et aujourd'hui que la constitution doit être changée tant elle favorise les forces ultralibérales, le patronat et les grands groupes financiers et industriels les seuls vraiment intéressés par le vol de deux années de vie des salariés âgés sacrifiées pour le capital. Les mobilisation auront aussi mis en avant l'urgence d'une 6ème République pour un retour à la démocratie avec des pouvoirs nouveaux pour les salariés et les citoyens.

 

Le débat au parlement va encore s'étirer car l'opposition entend bien utiliser le temps de débat au maximum jusqu'à dimanche soir. «Nous allons continuer à siéger», a déclaré le sénateur Patrick Kanner, chef de file de socialistes, assurant qu'il n'était pas question «d'abandonner les Français», alors que de nouvelles mobilisations sont prévues ce samedi et le 15 mars.

 

Les amendements non retenus par le gouvernement ne feront pas l'objet d'un vote, les parlementaires de l'opposition présenteront les leurs et comptent bien continuer à le faire jusqu'au bout. Nous passons à une succession de monologues parlementaires voulue par la droite, a résumé Patrick Kanner.

 

990 amendements sont à examiner et les sénateurs de l'opposition, dans le calme, les défendent. Gérard Larcher a tenu à rappeler que : «Les rappels au règlement ne devront pas constituer un détournement de procédure». Macron peut être satisfait !

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