Chronique d’une première semaine « d’apaisement ». Elle se termine avec 26% qui font confiance à Macron. Le plus bas depuis 2018 !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Le chef de l’État s’est donné, le 17 avril, « cent jours » pour calmer les tensions. Lui et son gouvernement multiplient provocations et diversions.

 

Le lundi 17 avril au soir, alors que tintaient les premières casserolades, Emmanuel Macron annonçait une période de « cent jours » d’apaisement... qu’il a entamée un peu plus tard en poussant la chansonnette dans la rue avec un groupe de militants d’extrême droite.

 

Jour 1 Clin d’œil au RN

 

Dès le lendemain du discours présidentiel, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, dénonce la fraude en ciblant les allocataires d’aides sociales qui enverraient de l’argent « au Maghreb ou ailleurs »… Bien entendu, le ministre se défend de tout « clin d’œil » à l’extrême droite. Tollé au sein de la gauche, qui rappelle que la fraude fiscale siphonne les caisses de l’État de 80 milliards d’euros chaque année.

 

Jour 2 L’humiliation populaire

 

Emmanuel Macron tente le bain de foule à Muttersholtz et à Sélestat, en Alsace. Des visites marquées par une coupure d’électricité revendiquée par la CGT, des manifestants criant « Macron démission » ou traitant son gouvernement de « corrompu »… Le même jour, Élisabeth Borne se livre à l’exercice des Rencontres jeunesse de Matignon. Une étudiante en sociologie dénonce devant elle le « mépris social » du gouvernement.

 

Jour 3 Casseroles et austérité

 

Le président se retranche à Ganges (Hérault). La préfecture va jusqu’à interdire et confisquer les casseroles des manifestants. Face au scandale, l’Élysée, le préfet et les gendarmes se renvoient la balle. Le président affirme à ceux qui l’interpellent qu’il est en « CDD jusqu’en 2027 ». Il annonce des augmentations de salaire pour les enseignants, tandis que son gouvernement prévoit une nouvelle cure d’austérité, en réduisant les dépenses publiques de 4 points du PIB d’ici à 2027.

 

Jour 4 L’immigration sur la table

 

Nouveau geste « d’apaisement » : le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, veut un « texte fort sur l’immigration ». Il entend le présenter « le plus rapidement possible » devant le Parlement, se félicite celui qui coordonne l’inique opération antimigrants à Mayotte.

 

Jour 5 Des contestataires poursuivis

 

Le gouvernement ne change pas les vieilles recettes. Les manifestants de Sélestat qui auraient insulté ou auraient adressé un doigt d’honneur au président sont poursuivis par la justice. Par ailleurs, l’État porte plainte pour la coupure d’électricité dans l’usine de Muttersholtz, où le président s’était rendu.

 

Jour 6 L’impopularité au plus haut

 

Macron est en chute libre dans un sondage publié le 23 avril par le JDD. Seuls 26 % des Français lui font encore confiance, son plus bas niveau depuis la crise des gilets jaunes, à l’automne 2018.

 

Diego Chauvet Article publié dans l'Humanité

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