Fabien Roussel "approuve" l'interdiction des abayas mais tacle l'exécutif sur l'école

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

 
Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, est en accord avec la décision du gouvernement d'interdire l'abaya à l'école, annoncée par Gabriel Attal, par contre il se montre très sévère à l'égard du sa politique et l'accuse de "tuer l'école".
 

 

Fabien Roussel s'est montré favorable. Se référant à la loi, le député du Nord a rappelé que "depuis 2004, les signes religieux sont interdits dans l'école", même si l'abaya n'est pas reconnue comme telle par le Conseil français du culte musulman (CFCM).

 

"Les chefs d'établissement avaient besoin de consignes claires" a estimé Fabien Roussel, notant que cette question concerne 150 établissements sur les 60.000 que compte notre pays. Pap Ndiaye s’était montré frileux, en laissant les chefs d’établissements se débrouiller, son successeur à l’Éducation nationale, G. Attal, n’entend pas rester inactif.

 

Depuis l’assassinat de Samuel Paty, les signalements d’atteintes à la laïcité au sein des établissements scolaires publics sont en forte hausse. La proportion de celles qui concernent « le port de signes et tenues ne respectant pas la loi du 15 mars 2004 » a explosé. Ces hausses se sont accélérées en 2022-2023.

 

Les associations laïques et les féministes universalistes considèrent que cela va dans le bon sens.

 

A l'inverse, les insoumis estiment qu'interdire l'abaya reviendrait à instaurer une "police du vêtement". C'est l’aveuglement volontaire et la contorsion. Une réelle et inquiétante perte des repères.

 

La « police du vêtement » fait référence à la police des mœurs en Iran, Arabie saoudite et Afghanistan où les femmes ont l’obligation légale d’être recouvertes de la tête aux pieds. Les raisons sont uniquement sexistes et patriarcales : la femme est considérée comme un objet sexuel tentateur dont les hommes seraient les victimes. Les coupables « naturelles » ont donc l’obligation de se dissimuler sous un voile et des vêtements amples pour cacher leurs formes. Pour légitimer leur position, les islamistes politiques au pouvoir prennent prétexte de la religion et intègrent cette obligation dans la charia.

 

Cela n'a rien à voir avec la décision du ministre de l’Éducation. La « police du vêtement » citée plus haut, sanctionne toute oreille, épaule ou mèche de cheveux visible dans l’espace public. La loi de mars 2004 en France interdit «le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse», mais uniquement dans les écoles, les collèges et les lycées. L’espace public n’est pas concerné. De plus, cela concerne uniquement les établissements scolaires publics.

 

Cette interdiction en France concerne tous les élèves, quel que soit leur sexe. Elle vise à préserver la liberté de conscience de tous les élèves, citoyens en construction, et d’empêcher toute pénétration de propagandes religieuses et politiques dans les établissements scolaires. Alors que dans les pays cités avant, les raisons sont discriminantes et misogynes dans la mesure où elles ne concernent que les femmes. Dans ces pays, les sanctions en cas d’infractions vont de l’amende à la prison et parfois à la mort. Alors qu'en France la sanction encourue la plus extrême est l’exclusion temporaire ou définitive précédée d'un dialogue avec l'élève pour éviter l’exclusion.

 

Fabien Roussel a été beaucoup plus sévère à l'égard la politique gouvernementale, l'accusant de "tuer l'école de la République, l'éducation nationale et le métier d'enseignant". Il a dénoncé la "doctrine 'travailler plus pour gagner plus'", prônée par le camp présidentiel alors qu'il manque 15.000, 20.000, enseignants pour pouvoir effectuer les remplacements nécessaires.

 

Or, le gouvernement ne forme pas des enseignants qui rentreraient sous statut d'éducation nationale, il embauche des CDD, il les appâte avec des contrats et des heures supplémentaires.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article