Drame de Crépol dans la Drôme : attention ...!
La mort du jeune Thomas à l’issue d’une soirée festive à Crépol est un drame. Nous renouvelons nos plus sincères condoléances à sa famille et à tous ses proches ainsi qu’à l’ensemble du RCRP, club de rugby romanais dans lequel il jouait.
Selon les informations transmises par les autorités judicaires, il est encore trop tôt pour affirmer avec exactitude les causes et l’enchainement des évènements ainsi que pour identifier précisément l’auteur de cet acte odieux. Pour autant, à peine l’inhumation du jeune Thomas terminée, la Ville de Romans sur Isère, ville dont sont originaires des participants à l’expédition punitive de Crépol, a été le théâtre de graves incidents.
Pas moins de 80 personnes issues de l’ultra-droite, venues de toute la région pour en découdre avec les habitants du quartier et en appelant à la vengeance, ont défilé, armés de barres de fer et d’autres instruments du même genre dans les rues du quartier de la Monnaie. L’intervention des forces de l’ordre à qui nous rendons hommage a permis d’éviter que cela ne dégénère.
Face à ce climat de haine, à la montée de la violence et à la stigmatisation d’une partie de la population de la ville Romans, le parti communiste de la Drôme en appelle de façon urgente au retour au calme et à la sérénité.
Plus que jamais l’appel de la famille de Thomas à ce qu’il n’y ait aucune instrumentalisation politique du terrible évènement qui les a frappés et de douleur doit être entendu et respecté.
Nous ne pouvons aujourd’hui accepter que le drame de Crépol soit instrumentalisé par des forces d’extrême-droite dans l’objectif clair d’attiser la haine et la violence pouvant aller jusqu’à des formes de guerre civile, aux fins de faire monter les aspirations à l’ordre dans le but parfaitement évident que s’installe ensuite un régime autoritaire et xénophobe, bref un pouvoir d’extrême-droite.
Nous ne saurions pas plus dans le contexte politique général tant national qu’international, accepter toute forme de pensée, tous propos ou toute posture qui attise les extrémismes qu’ils soient religieux ou politiques. La poussée extrémiste est aujourd’hui trop grave pour y céder d’une quelconque manière.
Les exemples qui se multiplient dans le monde mais particulièrement en Europe avec le résultat des élections aux Pays-Bas, les émeutes en Irlande, s’inscrivent dans le droit fil d’une droitisation de l’ensemble du spectre politique qui résulte d’un capitalisme qui ne parvient pas à juguler sa profonde crise de système.
Plus que jamais combattre en ces temps sombres, la montée de l’extrême-droite c’est combattre le capitalisme et sa logique d’exploitation et de domination.
Ce combat commence tout de suite par donner des perspectives précises en matière d’amélioration des conditions de vie de chacune et de chacun ce qui passe par la création d’emplois de qualité, de bons salaires et des services publics performants.
Jean-Marc Durand
Secrétaire départemental PCF Drôme.