Il faut mettre un terme aux atrocités israéliennes dans la bande de Gaza. Exigeons l'arrêt du génocide !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

 

 

Le dernier bilan est terrible, effrayant. Il fait état de 9 488 morts (dont 144 en Cisjordanie occupée) dont plus de 3000 enfants et 26 200 blessés (2 200 en Cisjordanie occupée) depuis le début de la guerre. Au moins 1 950 Palestiniens, dont 1 050 enfants, sont en outre portés disparus. 224 otages sont toujours retenus par le Hamas, selon Israël. Le nombre de Français tués s’établit désormais à 35 morts, selon le Quai d’Orsay, ajoutant que 9 personnes sont portées disparues dont certains otages.

 

Et pourtant les autorités israéliennes poursuivent leurs bombardements frappant indistinctement les militants, les civiles et les enfants ! A tel point que l’Institut français de Gaza a été visé par une frappe israélienne et le bureau de l’Agence France-Presse dans la bande de Gaza a été « gravement » endommagé.

 

A l'évidence ce sont de multiples crimes de guerre commis par Israël depuis 3 semaines qui reste sourd à la demande mondiale d'un Cessez-le-feu immédiat. Israël entend bien poursuivre et amplifier son agression assassine à l'encontre du peuple palestinien, l'armée israélienne a donné trois heures aux Gazaouis pour fuir vers le Sud.

 

Même la France par l'intermédiaire de Catherine Colonna, la cheffe de la diplomatie française, a appelé à « Une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue est absolument nécessaire et doit pouvoir mener à un cessez-le-feu ». Jour après jour alors qu'Israël annonce avoir « frappé plus de 12000 cibles », depuis le début de la guerre, le gouvernement israélien est isolé, accusé de créer un effroyable génocide pour se venger de l'attaque terroriste du Hamas début octobre.

 

Ainsi la Turquie annonce rompre les contacts avec le premier ministre israélien Netanyahou. “Netanyahou n’est plus quelqu’un avec qui nous pouvons parler. Nous avons fait une croix sur lui”, a déclaré le président turc Erdogan. Il explique avoir été “abusé”. “Vous ne trouverez aucun autre État dont l’armée se conduise avec une telle inhumanité”, a-t-il poursuivi. Après le Chili, la Colombie, le Bahreïn et la Jordanie, c’est au tour du Honduras de rappeler son ambassadeur en Israël. Le ministre des affaires étrangères hondurien, Eduardo Enrique Reina, a insisté sur “la gravité de la situation humanitaire dont souffre la population civile palestinienne dans la bande de Gaza“.

 

Avec la guerre, le fossé se creuse entre pays dit du “Sud global” et alliés des Occidentaux. Le gouvernement bolivien a aussi rompu ses relations diplomatiques avec Israël, l’accusant de “crimes contre l’humanité”.

 

Des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées pour exiger un Cessez-le-feu immédiat et la paix. Les médias iraniens rapportent la tenue de centaines de rassemblement à travers le pays en soutien au peuple palestinien. Pour le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, la guerre menée depuis par Israël et le “massacre d’enfants et de femmes” incarne “le summum du mépris et de l’impuissance”.

 

En France, des manifestations pour la paix, et pour un cessez-le-feu immédiat à l’appel de plusieurs organisations, associations, syndicats et partis politiques ont lieu un peu partout en France ce week-end. À Paris, 60 000 personnes ont défilé. Aucune dégradation n’a été signalée aux autorités. Tout au long de la journée, des manifestations ont rassemblé des milliers de personne également à Strasbourg , Toulouse, Bordeaux, Lille, Lyon ou encore Grenoble. Ailleurs en Europe, des rassemblements ont été organisés à Londres notamment.

 

« Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine », a été l’un des slogans les plus scandés et les plus applaudis par les passants au cours de la manifestation strasbourgeoise. 2 500 personnes ont traversé le centre-ville de Strasbourg, en passant par la place Kléber. C’est sur l’urgence à agir qu’insistent tous les manifestants, dont le droit à s’exprimer dans la rue avait été interdit par la préfecture du Bas-Rhin jusqu’à samedi dernier. La manifestation de ce samedi 4 novembre a réuni le même nombre de participants.

 

A Berlin, des milliers de personnes ont manifesté en solidarité avec les Palestiniens, victimes des bombardements d'Israël. Beaucoup sont venus en famille, avec leurs enfants. Beaucoup de participants portaient le keffieh, foulard palestinien. Ils se sont rassemblés sur la célèbre Alexander Platz, au centre de Berlin, criant « libérez la Palestine ». Les organisateurs avaient dit attendre quelque 2 000 participants, mais selon les estimations ils étaient proches des 15 000.

 

Enfin de nombreuses personnalités du monde politique, artistique et culturel s'expriment et condamnent les crimes d'Israël. Il en est ainsi de l’actrice américaine Angelina Jolie qui a expliqué que la bande de Gaza s’était muée “de prison à ciel ouvert pendant près de deux décennies” en “charnier”. “Des millions de civils palestiniens, dont des enfants, des femmes et des familles, ont été déshumanisés et sont soumis à des punitions collectives”, écrit-elle. Elle a accusé les grandes puissances de “complicité dans les crimes” commis contre les Gazaouis en “refusant notamment d’exiger un cessez-le-feu humanitaire et en empêchant le Conseil de sécurité de l’ONU d’imposer un cessez-le-feu”.

 

Il y avait beaucoup d'attente au Liban de l'expression publique du chef du Hezbollah Nasrallah, la première fois depuis le début du conflit. S’il n’a pas annoncé que sa puissante milice allait s’engager pleinement dans la guerre entre Israël et le Hamas, il a néanmoins déclaré que la perspective d’une « guerre totale est réaliste ».

« Je m’attendais au pire et je me préparais à quitter Beyrouth avec mes enfants pour m’installer chez des amis en montagne. Après le discours de (Hassan) Nasrallah, je suis moins inquiète », lâche rassurée Sylva Doumiani, la quarantaine, mère de deux adolescents. La tension très palpable au Liban a cédé la place à un sentiment de soulagement chez une partie de la population qui retenait son souffle à l’approche de cette première prise de parole.

À défaut d’une déclaration de guerre, Hassan Nasrallah a prononcé un discours « équilibré et réaliste », comme l’a décrit Walid Joumblatt. Pourtant, la figure emblématique de la « résistance anti-israélienne », qui a déjà perdu depuis le 8 octobre une soixantaine de combattants dans les affrontements quotidiens à la frontière avec Israël, n’a rien dévoilé de ses intentions à venir. « Toutes les options sont ouvertes et nous pourrons y avoir recours à n’importe quel moment », a martelé le chef du Hezbollah devant des milliers de partisans.

 

 

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