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Mission suicide de l'armée ukrainienne autour du Dniepr

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

 

Le président Zelensky assure que l'armée ukrainienne a réussi à prendre des positions sur la rive occupée du fleuve Dniepr, mais des témoignages de soldats expliquent une situation bien différente.

 

La guerre peut se jouer là. C'est en tout cas l'un des points stratégiques dans la contre-offensive ukrainienne pour repousser l'offensive russe.  De nombreuses opérations sont menées par Kiev pour reprendre aux Russes le fleuve Dniepr dans la région méridionale de Kherson. La bataille est engagée depuis plusieurs mois. 

 

Zelensky, lors de sa conférence de presse du 19 décembre pour faire le bilan d'une année difficile, marquée par l'espoir déçu de sa grande contre-offensive, suivi de l'effritement du soutien occidental et de la pression accrue de la Russie sur le front, a indiqué que face à une pénurie de soldats sur le front, l'armée ukrainienne veut mobiliser "450 000 à 500 000 personnes".

 

Il a salué une "grande victoire" face à la Russie en mer Noire et il a précisé qu'en novembre l'armée ukrainienne avait bien réussi à prendre des positions sur la rive occupée du fleuve Dniepr. Cependant, des témoignages de soldats ukrainiens démontrent que la situation est plus qu'embourbée pour récupérer ce territoire aux Russes.

 

"Une véritable mission suicide"

 

Des soldats ukrainiens du régiment de marine se sont confiés au New York Times et leurs témoignages montrent la difficulté de l'armée ukrainienne dans sa progression pour récupérer le fleuve Dniepr aux Russes et surtout la réalité meurtrière des combats, le nombre de morts n'étant pas évoqué par les autorités.

 

Pour ces soldats, cette offensive peut renverser le cours de cette guerre. Mais les conditions pour y parvenir sont extrêmement difficiles. Il faut s'avancer dans des marécages : "Les troupes qui débarquent sur la rive du Dniepr pour combattre doivent marcher sur les corps des soldats morts qui gisent enchevêtrés dans la boue", explique l'un des hommes. Complété par un autre témoignage : "Certains des soldats morts gisent là depuis deux mois, car les unités n'ont pas pu récupérer les corps à cause des bombardements intenses."

 

Ils assurent contrairement à ce qui est annoncé par les autorités : "Il n'y a pas de poste d'observation ou de prise de position. Il est impossible d'y prendre pied. Il est impossible d'y déplacer du matériel." Et l'un d'entre eux : "Ce n'est pas un combat pour la survie mais une véritable mission suicide."

 

De son côté, Vladimir Poutine s'est félicité que ses troupes "améliorent leurs positions quasiment tout au long de la ligne de contact". S'il a admis l'existence d'une tête de pont ukrainienne sur la rive Sud du Dniepr, il a confirmé que les troupes de Kiev s'y faisaient "exterminer" sous le feu de l'artillerie russe.

 

Fatigue de l'Occident

 

M. Poutine, dont la réélection en mars semble acquise, mise aussi sur l'effritement de l'aide occidentale à l'Ukraine, objet de querelles politiques en Europe et aux Etats-Unis. Pour lui, ce soutien "risque de prendre fin" et "il semble qu'il prenne fin petit à petit".

Depuis 2 ans que Vladimir Poutine a lancé son occupation d'une partie de l'Ukraine, mois après mois, les combats restent toujours intenses sur les lignes de front. Réputé pour son intransigeance, Vladimir Poutine se dit ouvert à un cessez-le-feu, mais uniquement sous certaines conditions, révèle le New York Times, dans un article paru ce 23 décembre.

 

"Nous sommes prêts"

 

Alors que la Russie assure infliger des dégâts considérables à son ennemie, la paix ne semble pas être proche. Vladimir Poutine peut sembler frileux à un commun accord de paix avec l'Ukraine, à cause de son discours en public qui montre le côté offensif et déterminé de son objectif. Mais en réalité, il serait ouvert aux négociations. "Nous sommes prêts à négocier un cessez-le-feu", a déclaré un haut responsable international qui a rencontré des homologues russes à l'automne dernier.

 

Bien évidemment, cela n'est pas sans conditions. "Ils veulent rester là où ils sont sur le champ de bataille", a ajouté le haut responsable. Autrement dit, Vladimir Poutine ne compte pas rendre les zones ainsi que les territoires déjà conquis depuis février 2022. Plusieurs personnes des renseignements russes et américains auraient confirmé cette information, sous couvert d'anonymat afin de garantir leur sécurité.

 

Sources RFI - Midi Libre

Publié dans Europe, Paix

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