21 février panthéonisation de Mélinée et Missak Manouchian. Initiative à Lyon
Rassemblement en hommage à Missak et Mélinée Manouchian
Le 21 février à 15h30 devant le Veilleur de Pierre - Bellecour
Le 21 février prochain marquera la commémoration du 80ème anniversaire de l’exécution de 22 membres du groupe Manouchian au Mont Valérien.
La décision du Président de la République de faire entrer au Panthéon Missak et Mélinée Manouchian, en ce jour anniversaire du 21 février 2024, met fin à un long oubli et marque enfin la reconnaissance de la contribution des résistants étrangers à la libération de la France.
Dans un contexte de montée des idées d’extrême-droite, sur la base de mensonges et de la perte de tous repères historiques, la CGT a décidé de s’emparer de cette panthéonisation afin de ne pas laisser la place à celles et ceux qui tenteraient de récupérer l’évènement.
En célébrant Missak et Mélinée nous rendrons aussi hommage aux 22 camarades du groupe FTP-MOI dirigé par Manouchian. Faire vivre notre Histoire, celle des nôtres, est une arme pour lutter contre la propagande de dirigeants qui écrivent et réécrivent les évènements à leur convenance.
Ce 21 février, à l’opposé de la vision étriquée des nationalistes, nous rappellerons le rôle et la place de la MOI (Main d’Oeuvre Immigrée). Une organisation créée en 1924 par la CGTU afin de regrouper les travailleurs immigrés (avant d’être reprise par le PCF) et favoriser leur intégration en France.
Ils étaient d’origines et de confessions diverses : Arméniens, Espagnols, Italiens, Polonais, Juifs d’Europe de l’Est… Ils avaient vécu des histoires différentes mais ils étaient unis contre le nazisme, le fascisme. Ils avaient cette conscience de classe qui en faisait des humanistes, des internationalistes.
Alors que l’extrême-droite cherche, en diffusant ses idées nauséabondes, à diviser le monde du travail les militants de la FTP-MOI sont tombés en héros, en martyrs, en défendant des valeurs de fraternité, d'entraide. Comme le disait Aragon dans son poème L’Affiche rouge « Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant » avec leurs noms « difficiles à prononcer ».
Nous nous devons de rendre hommage à ces résistants venus d’horizons, de cultures et de religions différents. Certains étaient adhérents à la CGT, militants communistes, tous humanistes et antifascistes et ils partageaient des valeurs de paix, de liberté, d’égalité, de solidarité et de fraternité.