Le député PCF Jean-Paul Lecoq demande la nationalisation du groupe Lafarge

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Le député PCF Jean-Paul Lecoq demande la nationalisation du groupe Lafarge

Jean-Paul Lecoq, le député communiste de Seine-Maritime, vient d’écrire au Premier ministre, Édouard Philippe, pour lui demander « la nationalisation » du groupe Lafarge, dont l’une des usines est implantée sur la zone industrielle et portuaire du Havre.

Pour Jean-Paul Lecoq, cette nationalisation a pour but de « préserver l’outil industriel et ses emplois en France » à l’heure où « des éléments accablants mettent en lumière les liens entre le groupe industriel Lafarge et l’organisation terroriste Daesh ». L’élu communiste rappelle ainsi qu’une information judiciaire pour « financement d’entreprise terroriste » et « mise en danger de la vie d’autrui » a été ouverte et trois juges d’instruction désignés.

« Conscient du poids économique de ce groupe, en particulier en termes d’emplois dans notre pays, et ce malgré l’application d’un plan social récent qui visiblement n’était pas motivé par des difficultés financières ou industrielles », le député se dit « inquiet quant à l’avenir de Lafarge ». « Car, en application de la loi, le groupe risque notamment, dans le cadre d’éventuelles poursuites qui semblent aujourd’hui probables, la dissolution de la personne morale (article 13-39 du code pénal). En tout état de cause, son image est désormais entachée », ajoute-t-il.

Pour appuyer sa demande de nationalisation, Jean-Paul Lecoq rappelle, sans les citer, qu’il existe « de nombreux précédents dans notre histoire qui, grâce à la nationalisation, ont permis de sauvegarder les outils industriels, tout en punissant les responsables qui se sont rendus coupables de collaboration avec l’ennemi ».

« La nationalisation permettrait également de mettre un terme aux graves dérives constatées en matière de stratégie industrielle de ce groupe qui, pour répondre à des logiques de marges toujours plus fortes exigées par ses actionnaires, organise malgré son excellente santé financière et sa position dominante de numéro un mondial du ciment, des délocalisations de productions, des fermetures de sites industriels et des licenciements qui nuisent aux intérêts de notre pays », estime le député communiste.

Jean-Paul Lecoq juge que « cette nationalisation constituerait un signal fort délivré à ceux qui, au sein des « premiers de cordées », confondent la cupidité économique et financière avec l’intérêt général ».

Publié dans Industries

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