Renault va très bien...côté profits et dividendes. Et les salaires bordel !

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Renault va très bien...côté profits et dividendes. Et les salaires bordel !

Annonce des résultats du Groupe Renault : La CGT exige une redistribution des richesses créées aux salariés !

Les résultats financiers de Renault pour l’année 2017 :

Un résultat net de 5,21 milliards d’€ contre 3,54 en 2016, soit + 47,05 %.

Coût des salaires de Carlos Ghosn et de 11 autres dirigeants 39,6 à 48,9 millions d’€, soit +23,48%. Chiffre d'affaires du Groupe en hausse de 14,7% à 58,77 milliards d'€. 

Marge opérationnelle du Groupe à 3,854 milliards d'€, représentant 6,6 % du chiffre d'affaires. La marge opérationnelle progresse de 15,8 % et s'élève à 3,8 milliards d'€, (soit 6,8 % du chiffre d'affaires contre 6,4 % en 2016).

Résultat d'exploitation du Groupe à 3,8 milliards d'€ (+15,9 %) contre 3,28 en 2016.

Pour la direction Renault, la crise de 2007-2008 a été une opportunité pour la mise en œuvre d’accord dit de « compétitivité » ayant pour objectif de baisser le coût du travail avec :

  • La baisse colossale des effectifs (sans doute plus de 8 000 depuis 2013)
  • La baisse de la masse salariale avec l’absence d’AGS depuis 2013 pour les ETAM
    et 1,1% pour les APR (0,5% en 2014 et 0,6% en 2017).
  • La somme des salaires de Renault SAS a baissé de 13% depuis 2007. 
  • Une intensification du travail pour toutes les catégories professionnelles.

Depuis 2013,14,5 milliards de bénéfices ont été réalisés. Les actionnaires en ont prélevé près de 4 sous forme de dividendes, soit plus de 25%. Dans le même temps, la masse salariale a baissé de 7% et l’intéressement ne représente en moyenne que 4,5% sur le résultat net, pour 3% en 2018.

Cela amène la Fédération CGT métallurgie a préciser :

"Si Carlos Ghosn se félicite de la stratégie déployée depuis plusieurs années, cette stratégie financière ne fait que fructifier la richesse des actionnaires au détriment des salariés, que ce soit sur leurs conditions de travail et leur pouvoir d’achat. Cette stratégie ne fait qu’accroitre la précarité sur tous les sites Renault avec souvent plus de 60% de salariés précaires, notamment sur les chaines de montage.

Quel partage des richesses ?

D’un côté, nous avons les salariés soumis à :

. Des modérations de salaire, voire des salaires bloqués.
· L’augmentation des heures supplémentaires.
· La modulation du temps de travail qui augmente la flexibilité et dégrade les conditions de vie.
· Des suppressions d’emplois non remplacés et l’explosion de la précarité.
· Des droits collectifs réduits.

De l’autre, des actionnaires qui voient leurs dividendes augmenter de 3,15€ à 3,55€, soit + 12,70%. Depuis 2013, les actionnaires ont perçu entre 18% et 30% des bénéfices.

Le montant des salaires des membres du comité exécutif de Renault et du PDG a plus que doublé entre 2013 et 2017. Certes, Carlos Ghosn baisse son salaire de 30%, pour une personne qui touche 764 fois le Smic, c’est difficilement comparable à la majorité des salariés qui eux connaissent des fins de mois difficiles dues à la perte de leur pouvoir d’achat.

Pour la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT, ces très bons résultats doivent avant tout prendre en compte une meilleure répartition des richesses au profit des salariés, avec une véritable augmentation générale des salaires, et une meilleure reconnaissance des qualifications.

La Fédération soutient la CGT Renault dans ses revendications. Il est temps que les salariés de Renault disposent :

· Une grille unique des salaires de l’APR au Cadre commençant à 1 800 € bruts.
· Un 13ème mois.
· Passage cadre (PSD, PCCC, PRRE), revalorisation du salaire à hauteur de 10%, à minima au salaire moyen de la Position 2.
· Prime d’ancienneté calculée sur le salaire de base, de 3% à 18%,
· Revalorisation de l’ensemble des primes à 10%, avec une attention particulière pour le transport. "

Publié dans Industries

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