Hôpital public. Des mesurettes contre la pénurie de soignants

Face au rebond épidémique, Olivier Véran réactive les dispositifs mis en place lors des premières vagues.

C’est le branle-bas de combat au ministère de la Santé. Devant la remontée du nombre de malades du Covid hospitalisés, Olivier Véran cherche à faire revenir les soignants.

Depuis le 2 août, il a réactivé un dispositif utilisé lors des précédentes vagues : l’augmentation de 50 % du tarif des heures supplémentaires, la majoration du temps de travail additionnel et une « indemnité exceptionnelle de compensation de congés payés non pris pour raison de service ».

Dans les Antilles, où l’épidémie flambe, la prise en charge de frais de transport et d’hébergement est également prévue. En Corse et en Paca, le gouvernement a aussi activé les plans blancs. L’objectif est d’ouvrir de nouveaux lits pour le Covid, déprogrammant des opérations .

Un cautère sur une jambe de bois : le nombre de malades du Covid hospitalisés frôle la barre des 8 000, soit 837 de plus qu’il y a une semaine. Et les effectifs sont au plus bas.

La prise des congés estivaux des soignants ont conduit à un nombre sans précédent de fermetures de lits. Au-delà de ce contexte, l’épuisement lié à la pandémie et le dégoût face à la désaffection de l’État ont entraîné des départs et une crise des vocations.

La décision gouvernementale d’imposer l’obligation vaccinale aux seuls soignants n’a fait qu’accroître la colère générée par l’absence de reconnaissance salariale et symbolique.

C. B.