Dunkerque : la CGT alerte sur la stratégie du groupe ArcelorMittal

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

 

Ce lundi 15 janvier, les ministres de l’Economie et de la Transition écologique sont présents sur le site d’ArcelorMittal Dunkerque, pour confirmer le soutien de l’Etat, à hauteur de 850 millions d’euros, pour la décarbonation des procédés de production.

 

En novembre dernier, par courrier, la CGT a alerté le gouvernement concernant le sous- investissement actuel dans le groupe :


➢ Sur le plan industriel avec, depuis des années, une carence dans
l’investissement courant. Le manque de fiabilité actuel des outils de production engendre une dégradation des conditions de travail et des difficultés auprès de nos clients. L’incendie d’un haut fourneau sur le site de Dunkerque au printemps dernier en atteste.


➢ Sur le plan social : tandis que le groupe bat des records absolus de bénéfices depuis 3 ans, la politique sociale appliquée aux salariés de Dunkerque, comme sur l’ensemble des sites français, n’est pas à la hauteur.

 

Le conflit de décembre dernier, lors des négociations salariales, en est là aussi la preuve. La production du site de Dunkerque a été paralysée durant trois semaines, entraînant un assèchement d’approvisionnement métal dans plusieurs sites du groupe en aval. Plutôt que de répondre aux revendications, le Groupe choisit sciemment le bras de fer, quitte à perdre de l’argent et à mettre nos clients en difficulté.


➢ Quid de la décarbonation du site de Fos-sur-Mer ? Alors que les deux sites étaient concernés par ces annonces de décarbonation en février 2022, on peut constater aujourd’hui qu’il passe au second plan. L’arrêt dit « temporaire » pour plusieurs mois d’un des deux hauts fourneaux de Fos n’est pas fait pour nous rassurer.

 

Pour la CGT, la décarbonation des sites de Dunkerque et de Fos-sur-Mer est une priorité, pour assurer l’avenir de sites majeurs de la sidérurgie française.

 

Mais, face aux lacunes du pilotage de Mittal, dont la stratégie est davantage financière qu’industrielle, les subventions publiques promises (près d’1 milliard d’euros tout de même avec l’argent des contribuables !!) ne peuvent être octroyées sans des engagements contractuels solides et vérifiables en termes de politique sociale et d’investissement courant. Vérifiables à la fois par les élus du personnel et les pouvoirs publics.

 

L’attractivité du groupe est en jeu. La décarbonation de la production n’aura de sens qu’à la condition de fidéliser le personnel et d’attirer les jeunes vers nos métiers. C’est un enjeu pour toute notre industrie, étant donné la place stratégique de l’acier pour toute la chaîne de valeur.

 

La CGT ArcelorMittal et la FTM CGT appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités pour assurer l’avenir des emplois des deux sites de Valdunes, dont l’avenir se joue ces jours-ci.

 

Montreuil, le 15 janvier 2024

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