Toujours plus de polluants éternels (PFAS) dans les fruits et légumes

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

 

Selon un article d'Alternatives Economiques (29 février 2024) les fruits et les légumes seraient de plus en plus contaminés par les "polluants éternels" ou PFAS.

 

L’inquiétante contamination des fruits et légumes aux polluants éternels

 

Sources : PAN Europe  Alternatives Economiques

 

On connaissait les PFAS  ou substances per- et polyfluoroalkylées  dans l’industrie. Surnommés « polluants éternels », ces milliers de composés chimiques très résistants, aux propriétés antiadhésives ou imperméables, se retrouvent dans une multitude d’objets (emballages, textiles, cosmétiques) et peinent à se dégrader dans l’environnement et dans les organismes, causant de nombreux problèmes de santé.

 

Ces PFAS peuvent aussi servir de pesticides  notamment car ils résistent à l’eau  et constituent respectivement 12 % des substances autorisées dans l’Union européenne. En France, où 30 substances actives sont autorisées, leurs ventes ont triplé depuis 2008 selon un rapport des ONG Générations Futures et Pesticide Action Network Europe.

 

Avec d’autres organisations, elles ont publié le 27 février un nouveau rapport qui évalue la quantité de fruits et légumes contaminés par ces pesticides PFAS en Europe. Basé sur une analyse des données officielles issues des programmes nationaux, soit près de 300 000 échantillons de végétaux, le document révèle que leur taux de contamination a triplé entre 2011 et 2021 : + 220 % pour les fruits et + 274 % pour les légumes.

 

Fraises, pêches et abricots sont les plus touchés, avec un tiers des échantillons contenant au moins un PFAS et jusqu’à quatre substances différentes. Si les légumes sont globalement moins contaminés, les endives, concombres et poivrons atteignent des taux similaires.

 

La Belgique, les Pays-Bas et l’Autriche sont les pays dont les échantillons sont les plus pollués, mais la France pointe au septième rang européen, avec 17 % des échantillons touchés en 2021, dont 54 % des abricots importés et 48 % des raisins cultivés localement.

 

Matthieu Jublin

Article publié dans Alternatives Economiques

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