Projet d'avis des communistes sur le Plan Régional de Santé de la Région AURA...

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Projet d'avis des communistes sur le Plan Régional de Santé de la Région AURA...

 Projet d'avis des communistes du canton d'Irirgny sur le Plan Régional de Santé 2018-2028 pouvant être voté dans les communes du canton et de la Circonscription

La consultation sur le PRS s’inscrit dans un contexte de luttes sociales importantes, parties émergées de la colère sociale qu’engendre les attaques coordonnées du gouvernement contre les fondements de notre modèle économique et social, construit autour de la satisfaction des besoins humains.

Des attentes se font jour. Elles convergent et progressent vers l’exigence d’une société de justice sociale et de plus grande sécurité pour les salariés. Les services publics étant le fer de lance de cette société sécurisée.

Le PRS répond-t-il à ces colères et à ces attentes ? La réponse est non. Au contraire. Les orientations du PRS relèvent autant d’une arnaque intellectuelle que du holdup social.

Ainsi, l’ambulatoire et de la télémédecine, comme l’ensemble des progrès scientifiques sont présentés comme l’alfa et l’omega de la prise en charge, le moyen unique de résoudre la crise profonde que traverse le service public de santé.

Or, ces progrès, pour devenir de véritables avancées en termes de soins et de progrès social, devraient s’inscrire dans une démarche globale humaine, dont la mise en œuvre serait garantie par des critères de gestion solidaires, sociaux et environnementaux, par une véritable démocratie sanitaire donnant toute sa place à l’intervention citoyenne ainsi qu’aux professionnels de santé et leurs représentants.

Le PRS dans sa rédaction actuelle va à l’inverse, en assujettissant les progrès scientifiques et techniques à des objectifs de rentabilité financière.

Cette démarche globale, humaine, est pourtant une aspiration que porte les professionnels. Elle se révèle être une donnée fondamentale des luttes qui se développent

Le PRS tel qu’il est rédigé aujourd’hui, vise à imposer rien d’autre qu’un changement de paradigme économique et social, à prendre une part décisive dans le changement en profondeur voulu par Macron et les intérêts financiers qu’il défend.

Ainsi, le PRS, s’il était mis en oeuvre, prolonge et amplifie les politiques d’austérité poursuivies depuis plusieurs décennies qui visent la destruction des deux piliers qui ont fait de notre système un de ceux qui obtenait les meilleurs résultats en termes de protection de la santé de nos concitoyens tout en étant un des moins chers du monde.

Le patient serait réduit à un simple consommateur de soins et les soignants à de simples agents facilitant cette consommation.

Si son état de santé se détériore, le consommateur en serait tenu pour seul responsable.

Dans ce scénario, le consommateur dont les soins ne seraient pas pris en charge serait un consommateur mal informé et/ou qui ne saurait pas utiliser les outils et moyens mis la mise à sa disposition.

Parmi ces outils et moyens qui seraient mis à disposition du consommateur, le service public de santé deviendrait l’opérateur de dernier recours, destiné au plus pauvre. Ce serait le retour des services pour les indigents.

Les Groupements Hospitaliers de Territoire étant l’instrument permettant le désossage du Service Public de Santé au profit des groupes financiers nationaux et internationaux. Ces groupes financiers deviendraient les acteurs majeurs tant pour l’assurance sociale que pour la prise en charge des soins.

La psychiatrie du sujet, humaine, disparait au profit d’une santé mentale assujettie aux laboratoires pharmaceutiques et à une politique de contrôle social.

La concentration du secteur médico-social s’accélèrerait et viserait la concentration des pouvoirs politiques et économiques contrôlés par l’agence. Son modèle économique serait ainsi calqué sur celui du sanitaire.

Le transfert de patient des secteurs sanitaire et psychiatrique serait accéléré avec pour objectif de transférer les financements des prises en charge vers les conseils départementaux, donc vers l’impôt.

Le modèle économique appelé « SERAPHIN », visant à adopter une T2A médico-sociale serait ainsi finalisé.

Enfin, les éléments de la Démocratie Sanitaire qui n’est déjà pas un modèle du genre, seraient à très court terme remplacés par une technocratie autoritaire, contournant les corps intermédiaires (élus, OS, patients), disposant de tous les pouvoirs et les utilisant pour faire vivre une bureaucratie tentaculaire à son service et à celui de la finance internationale. La démarche prétendument participative n’étant qu’un leurre.

A l’inverse de ce scénario à l’anglaise ou à l’américaine, catastrophique pour nos concitoyens et les professionnels de santé, nous proposons pour la ville de Pierre bénite et sur le canton un tout autre point de vue :

  • L’articulation du service public de santé autour du Centre de Santé Benois Frachon, rénové et développé qui pourrait devenir le pivot et l’acteur essentiel de l’ensemble de la « médecine de ville », du médico-social et de l’aide à domicile, pour le canton ;

  • L’établissement d’une convention de partenariat avec les HCL et notamment Lyon sud, pour des consultations avancées ;

  • L’ouverture d’un service d’urgence à l’Hôpital de Sainte Foy les Lyon ;

  • Le maintien et le développement des activités de médecine de Chirurgie et d’obstétrique sur les hôpitaux de Givors et de Sainte Foy les Lyon ;

  • Le maintient et le développement de l’Hôpital Henry Gabrielle ;

  • L’embauche, pour le seul établissement de Lyon Sud, de 400 professionnels de santé bénéficiant du statut de la Fonction Publique Hospitalière et la titularisation de tous les contractuels et précaires.


  

Publié dans Pierre Bénite

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