Les salariés de la CNR en lutte ce 19 mars...

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

 

Après avoir envoyé plus de 600 courriers aux élus des collectivités territoriales actionnaires de la Compagnie Nationale du Rhône et/ou riveraines du fleuve, nous souhaitons partager son contenu avec les habitants de la vallée du Rhône.

 

Pour rendre notre entreprise « d’intérêt général » robuste et solide à long terme, la CNR regroupe trois modèles vertueux :

 

  • Le modèle Rhône qui vise une redistribution équitable de la richesse créée par le fleuve entre les territoires, les actionnaires et les salariés ;
  • Le modèle d’entreprise intégrée dont l’objectif est de pérenniser les compétences et les savoir-faire en interne pour assurer l’ensemble des missions confiées par l’Etat : maîtrise de la production d’électricité et de la voie navigable assurer la sûreté des installations et la sécurité des populations 24h/24 et 7jours/7, assurer et promouvoir les usages agricoles de l’eau, réaliser et financer des travaux d’aménagement du fleuve et des territoires riverains, etc…
  • Le modèle social octroyant un statut unique aux salariés pour conserver des équipes motivées et mobilisées.

 

Aujourd’hui, la CNR est secouée par une crise inédite. Son modèle si vertueux pour les territoires est gravement remis en cause. Les salariés le défendent !

 

Des réformes organisationnelles prévoient la suppression des Directions Territoriales (DT) et de la Direction des Nouvelles Energies (DNE) avec pour conséquences :

 

  • L’éloignement des lieux de décisions et d’arbitrages et donc des réalités et des enjeux locaux ;
  • L’éclatement des équipes et des métiers dans des directions silotées ;
  • La suppression de postes au sein des usines hydroélectriques avec une augmentation de la charge et de l’intensification de travail ;
  • De nouvelles externalisations de tâches, voire de services qui entrainent des risques forts de perte de compétences et de savoir-faire et donc de maitrise sur les moyens de production et de la sureté des ouvrages hydrauliques ;
  • Une remise en question de la complémentarité des parcs éoliens et photovoltaïques avec notre production hydraulique face aux enjeux liés au changement climatique.

 

Pour mettre en place et déployer ses réformes unilatérales, les dirigeants de CNR passent en force, refusant de prendre en compte l’avis des salariés et de leurs élus. Le climat social se tend et la souffrance se développe avec des risques pour la santé physique et mentale des salariés.

 

Pour prévenir les risques psychosociaux, l’employeur est censé intervenir sur les facteurs d’organisation du travail. Parmi les pistes d’actions reconnus comme efficaces, donner plus d’autonomie aux salariés, leur permettre de se réaliser à travers leur travail, fédérer les équipes au lieu de les siloter dans des directions différentes, prendre en compte les aléas et donc trouver l’équilibre entre le travail prescrit et le travail réel, préserver le sens du travail et les valeurs d’entreprise qui sont chers aux salariés... Les reformes en cours font tout le contraire.

 

En cela, ce qui se passe à la CNR, reflète la situation du travail en France.

 

Dans le même temps, l’actionnaire privé ENGIE, soutenu par la Caisse des dépôt et Consignation souhaite capter une plus large part des bénéfices au détriment de la capacité d’investissement de l’entreprise. Dans le cadre de ces projets, le dialogue social est aujourd’hui totalement en panne puisque, selon la Direction, « il n’y a pas d’alternatives » !

 

Pour l’intersyndicale CGT/FO, jamais la CNR n’a connu une telle façon de faire. Nous nous interrogeons sur la volonté de nos dirigeants de casser les équilibres qui ont fait le succès de CNR ?

 

Les salariés de CNR sont appelés à se mettre en grève le 19 mars avec des interventions sur l'outil de travail, y compris en perturbant la navigation sur le fleuve.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE Intersyndicale CGT/FO

 

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