Espagne. Investiture de Pedro Sánchez, nouveau chef du gouvernement espagnol
Les années de gouvernement du P.P ont rendu habituelles et structurelles la corruption - Gürtel, Púnica, Barcenas, etc-, le pillage des deniers publics pour financer le parti et enrichir ses dirigeants, la manipulation des juges et des procureurs - pour se protéger et chercher à garantir l'impunité des corrompus, et la manipulation des médias de communication publics pour se couvrir et distraire l'attention, fort heureusement sans le réussir pleinement.
Il fallait expulser le P.P à cause de ces corruptions multiples et nous y sommes arrivés grâce au travail d'enquête et d'alerte des journalistes, des pétitions populaires, de nombreux juges et procureurs, de policiers et de gardes civils. Grâce à leur travail on connait la vérité et on avance pour que justice soit faite sur les crimes commis par les élites politiques du pays et qui ont provoqué des dommages qu'il est indispensable de réparer maintenant.
Il fallait expulser le P.P à cause de ses politiques économiques de restrictions budgétaires et de démantèlement de l'Etat Social, avec leurs conséquences tragiques pour la classe au travail et avec leurs attaques constantes et la compression des libertés démocratiques.
Et nous l'avons réussi, nous qui remplissons les rues et les places pour lutter contre les réductions des services publics, des droits sociaux et du droit du travail, contre la précarité et la corruption, contre les violences machistes, en défense du système de retraites publiques, contre les expulsions et pour le droit au logement, nous qui dans la rue avons dit "Non" à ce gouvernement, en démontrant que la société disait : Basta.
Aujourd'hui nous avons une victoire, nous devons la célébrer. Nous l'avons réussi grâce aux 67 sièges de députés de Unidos Podemos, fruits en grande partie de tous ces luttes populaires, comme le sont aussi les Mairies arrachées au bipartisme, nouvelles institutions créées à partir de la mobilisation populaire et la convergence.
Les député.e.s de Unidos Podemos ont été la clef du succès de la motion de censure. Elles et ils sont la garantie que le nouveau gouvernement accomplira les tâches qui permettront de convoquer des élections générales dans un climat de normalité démocratique.
Nous considérons que les tâches indispensables que doit aborder le nouveau gouvernement sont :
- Clore l'étape de la corruption : En finir avec les pratiques corrompues depuis les pouvoirs publics, garantir les conditions et les moyens pour que la justice agisse de manière impartiale et garantisse qu'il n'y a pas d'impunité pour les crimes de corruption.
- Régénérer la justice et garantir la pleine jouissance des droits civils et politiques. En finir avec les limitations à la liberté d'expression et de manifestation, et garantir l'impartialité des médias de communication publics.
- Abroger les mesures réactionnaires du P.P comme la réforme du travail, la LOMCE sur l'Education, la réforme des retraites et la loi "bâillon" sur les libertés publiques, garantir l'accès au logement, modifier la loi sur les hypothèques et mettre en route des mesures d'urgence contre le chômage, l'exploitation et la précarité croissante pour récupérer une partie des droits spoliés.
- Normaliser la situation en Catalogne en commençant par un large dialogue pour arriver à des accords politiques qui reconstruisent le "vivre ensemble" où nous défendrons un modèle d'état républicain et fédéral.
Dans ce nouveau contexte, nous réaffirmons la nécessité de renforcer l'unité populaire et la convergence des forces de gauche, de renforcer l'organisation populaire, celle de la classe des travailleuses et travailleurs pour continuer les luttes, unique garantie pour réussir les changements auxquels nous aspirons et qui doivent ouvrir le processus constituant ver la IIIème République des travailleuses et travailleurs de tous les peuples d'Espagne.
Aujourd'hui, nous célébrons le fait d'avoir expulsé le P.P par la lutte et par les urnes. Demain, il faut continuer la lutte pour faire le ménage dans les institutions de la corruption et pour récupérer les droits qu'ils nous ont volés.
Le secrétariat du Comité Central du P.C.E