A Besançon, les citoyens réussissent à passer la porte d'entrée du grand débat...

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

A Besançon, les citoyens réussissent à passer la porte d'entrée du grand débat...A Besançon, les citoyens réussissent à passer la porte d'entrée du grand débat...

Emmanuel Macron a choisi de se bunkeriser pour mener à sa façon son grand débat. Il y a eu l'Eure en début de semaine, et hier le Lot.

A l'occasion de ce débat, les citoyens se sont faits entendre en dehors du débat, en exigeant de Macron plus d'égalité, de justice sociale et fiscale, plus d'écologie et de solidarité. Le rassemblement organisé a eu lieu à Souillac, la ville bunkérisée pour l'occasion. (voir photo)

Parmi les signataires de ce rassemblement : la CGT, ATTAC, Europe Ecologie/Les Verts, Le Parti Communiste, la FSU, le Parti de Gauche…

Aucun représentant ne sera invité à la réunion avec le Président de la République.

Des débats feutrés et polis avec Macron....

Pour cet exercice, seuls les maires des villes des régions ou des départements concernés sont réquisitionné-es, pour des discussions feutrées à des années lumières des préoccupations exprimées depuis deux ans dans les luttes sociales et fortement mises en avant par les Gilets jaunes ces 10 dernières semaines.

Gilets jaunes et gilets rouges, en somme les citoyens, sont ignorés et priés de rester à la porte des salles voire à une distance convenable. Interdit de déranger, le Sieure Macron qui fait la leçon.

Il faut être juste et reconnaitre que quelques maires, communistes en particulier, osent interpeler sa majesté. Cela est bien et courageux mais ne peut effacer le fait que l'essentiel de ces élus-es se tait et avale tout cru le "bla bla bla" du chef qui a ainsi trouvé le moyen de mener sa campagne pour les européennes avec les fonds publics et avec tous les médias à sa disposition puisque plusieurs chaînes de TV retransmettent en direct sa campagne.

A l'écouter très attentivement, Macron est en train de faire la leçon aux maires en leur donnant les arguments à reproduire lors des réunions qu'ils doivent organiser dans leur ville ou village. Il prend le temps, s'il est parfois surpris par les questions comme lors du premier débat, il le fut moins lors du second dans le Lot où il sut faire une bonne mayonnaise de droite !

...au débat réel avec l'expression d'un gilet jaune à Besançon.

Dans ces conditions, il est compréhensible qu'après avoir vu en direct à la TV, ces exercices démagogiques qui ressemblent de plus en plus à une grosse farce, de simples citoyens, des gilets jaunes, des gilets rouges et d'autre couleur, décident d'aller exprimer leur colère dans les réunions qui commencent dans les départements.

C'est ce qu'ont décidé de faire des citoyens du Doubs hier.  A Besançon, vendredi soir, des Gilets jaunes ont réussi, malgré le refus du service d'ordre, à rentrer dans la salle pour participer au débat avec le patron de La République En Marche (Macron), Stanislas Guérini. On est passé en quelques minutes du feutre macronien à la toile émeri rapeuse de la misère, de la pauvreté et des inégalités qui se creusent depuis l'élection de Macron.

Les échanges se sont déroulés dans un climat parfois tendu. Face à un Stanislas Guerini hochant du bonnet de manière répétitive, face à un gilet jaune qui a déclaré sous les applaudissements : «Les gros financiers, on n’en peut plus. C’est pour ça qu’il y a une colère comme ça. Et vous n’ouvrez même pas la porte à la classe ouvrière, aux gens qui se battent et qui travaillent tous les jours».

150 personnes ont pris part à ce débat, ce qui est très peu dans une ville comme Besançon,  sans que toutes celles qui le souhaitaient aient pu entrer ou s'exprimer, Stanislas Guerini a expliqué que le grand débat n’est pas un «débat de dupes», qu’il s’agit de «trouver des solutions» et qu’il est aussi là pour, parfois, «se faire engueuler».

La question de fond reste la même, sera t-il tenu compte de ce qu'expriment les citoyens ou le tri sera t-il fait dans les demandes exprimées et expliquées, on peut en douter quand dans le Lot, Emmanuel Macron affirme que s'il faut écouter, il ne sera pas possible de répondre à toutes les demandes. Qui va trier ? Macron lui même comme il le dit dans sa lettre aux Français.  Alors on est pas sur le bon chemin pour une issue à la crise sociale qui secoue le pays!

Donc pas de naïveté, la farce est en cours et risque d'être qu'un grand bluff pour calmer les esprits démobiliser, diviser pour continuer à entourlouper les citoyens !

Alors toutes et tous aux mobilisations !

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