Intervention de Pascal Joly au CN du PCF les 17 et 18 septembre

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Une chose fait consensus dans ce CN : nous voulons mettre Macron en échec et construire une alternative politique. Mais nous divergeons sur la stratégie à adopter, notamment pour les prochaines échéances qui viennent, les 22 et 29 septembre et le 16 octobre.

 

Pour moi la question n’est pas de savoir si nous devons participer au 16, mais quelle est la manière la plus efficace pour favoriser un mouvement social d’ampleur ? Le temps est un facteur politique. Je considère qu’annoncer dès maintenant notre participation au 16, en enjambant les mobilisations syndicales serait un handicap lourd pour travailler au rassemblement le plus large en perspective de cette journée.

 

Soyons le parti qui respecte les décisions des organisations syndicales. Sans vouloir caporaliser ou remplacer ces organisations comme le font ceux qui ont déjà annoncé leur participation.

 

Nous devons aider à construire de grandes journées de mobilisation les 22 et 29 à l’appel des organisations syndicales sans nous précipiter pour annoncer notre participation au 16 octobre. Une mobilisation de grève et de manifestations les 22 et 29 septembre, sera incontestablement un socle solide pour construire un 16 octobre qui marque le paysage politique et social.

 

Tenons compte de la méfiance, voire de la défiance qui règne encore dans les organisations syndicales, à l’égard de la politique, et par ricochet, vis-à-vis des partis politiques. Ne pas en tenir compte, c’est hypothéquer toute possibilité du rassemblement le plus large pour le 16. Car cette question est encore devant nous.

 

L’annonce récente de LFI, du PS et de EELV ne nous aide pas à réussir ce rassemblement qui peut nous permettre de battre Macron, qui risque d’être prise, non pas comme une initiative complémentaire mais concurrente.

 

À aider le mouvement syndical a percevoir la politique comme une possibilité de traduction concrète aux revendications et exigences sociales. Enfin, une décision précipitée de notre part handicaperait la possibilité d’un élargissement syndical pour les journées des 22 et 29 compte tenu de ce que j’ai dit plus haut concernant la méfiance.

 

Le PCF ne doit pas prendre cette responsabilité. Nous devons travailler dans la durée et le meilleur moyen d’y arriver est de remettre de la politique dans l’entreprise. Avec l’objectif de faire grandir la conscience de classe chez les salariés.
 

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