Les votes du 39ème congrès du PCF à Marseille

Plusieurs votes ont eu lieu pendant le 39ème congrès, chacun a sanctionné les débats politiques des délégués. Après le rapport d'ouverture du Secrétaire National sortant Fabien Roussel, les délégués ont élu le bureau du congrès. Il y eut ensuite le débat général et l'adoption d'une motion du congrès.

Motion adoptée par le 39ème congrès

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Les travaux se poursuivirent avec la discussion de la base commune très enrichie par l'apport de 5000 amendements provenant des sections et des fédérations qui ont permis à la commission du texte de compléter, préciser et réécrire de nombreuses parties.

Pour améliorer encore cette base commune modifiée, les délégués ont proposé de nouveaux amendements le plus souvent déjà adoptés dans leur congrès départemental ou leur conférence de section. Beaucoup d'entre eux furent adoptés par le congrès après débat, même si certains restent discutables et feront encore débat. Ainsi, le débat sur notre conception du rassemblement occupa une place importante avec l'exigence de dépasser la NUPES et de construire un nouveau front populaire avec toutes les forces démocratiques et progressistes. La perspective des élections européennes fut également débattue et déboucha sur la décision de tenir une conférence nationale à l'automne 2023 pour préciser notre projet et décider de présenter une liste de large rassemblement. Il fut confirmé la place centrale qu'occupe le projet communiste dans cette construction où la proposition d'une Sécurité d'Emploi et de Formation au fort contenu révolutionnaire fut affirmée tout comme le besoin de faire grandir notre solidarité internationaliste.

A l'issue d'une journée et quelques heures de débat démocratique, le texte amendé fut soumis au vote du congrès. Les résultats sont les suivants :

Votants :  571

Pour : 463 soit 83.12%

Contre : 94 soit 16.87%

Abstention : 14

Le dimanche fut consacré au débat et à l'adoption des nouveaux statuts du Parti Communiste visant à faire de l'organisation de proximité l'outil de construction du rapport des forces nécessaire pour imposer un processus de transformation révolutionnaire de la société. En ce sens, l'affirmation de la cellule reprend sa place dans les statuts, tout comme le besoin de construire le parti dans les entreprises avec un nouveau chapitre consacré à cette question majeure. Cela fut l'occasion pour le collectif Entreprise de diffuser aux congressistes le journal Agir Spécial Congrès.

Des débats importants eurent lieu sur le rôle des élus-es et leurs liens avec l'organisation, sur l'Humanité, sur la parité ainsi que sur le dispositif "Stop violence", prévention et lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Comme pour la base commune, les délégués purent déposer leurs amendements afin d'enrichir, de préciser ou de compléter le texte initial. Certains furent retenus et d'autres rejetés souvent parce que rendant difficile son application au plan juridique. A l'issue du débat, les nouveaux statuts furent adoptés. Les résultats du vote sont les suivants :

Votants : 558

Pour : 443  81.6%

Contre : 100  18.4%

Abstention : 15

Lundi matin, le congrès débattit de quelle direction nationale le Parti communiste devait se doter pour mettre en oeuvre les choix politiques décidés par les communistes, les décisions en découlant, et adoptés avec la base commune amendée. Le choix du congrès fut de construire à partir des candidatures déposées par les sections, les Fédérations et les collectifs de travail du Parti, un collectif national à parité hommes/femmes, utile aux communistes et à notre peuple et efficace dans la mise en oeuvre de sa politique et du renforcement du Parti. Il fut recherché un important renouvellement, la représentation sociale de la diversité des communistes et du salariat et la représentativité territoriale avec un rééquilibrage de la Région Parisienne vers la province.

Avant la présentation de la liste du futur CN proposée au congrès, Igor Zamichiei rendit un hommage chaleureux à trois dirigeants nationaux qui sortent du Conseil National où ils étaient élus depuis de nombreuses années : Eliane Assassi Présidente du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Ecologiste du Sénat, Pierre Laurent Sénateur ancien secrétaire national du PCF et Denis Rondepierre actuel trésorier du Parti.

Le débat tourna beaucoup plus sur les noms que certains voudraient voir élus-es ou qu'ils ne voudraient pas voir élus-es, que sur les questions de fond présentées par Pierre Lacaze et Sandra Blaise : de quel collectif national a t-on besoin pour une mise en oeuvre réussie de nos choix de congrès. A l'issue de ce débat à huis clos, le congrès a élu un collectif de 182 camarades dont 99 nouveaux (54.4%), composé de 91 hommes et 91 femmes, de 48 ans de moyenne d'âge et représentant 69 fédérations départementales. Les région Ile de France (60) - Hauts de France (19) - Aura (16) - Nouvelle Aquitaine (15) - PACA (14) représentant 124 membres de la direction nationale élue (68.1%).

Il n'y eut aucune liste alternative de proposée. C'est le signe de la volonté des communistes de se rassembler pour agir et développer leur parti, et d'être dans la confiance et la solidarité. Fabien Roussel a été réélu Secrétaire National de notre parti. A l'issue de la séance un vote à bulletin secret a eu lieu. Les résultats du vote sont les suivants :

Votants : 672

Pour : 540  80.4%

Contre 132  19.6%

La direction nationale du PCF élue à Marseille au 39ème congrès

La commission nationale de médiation et de règlements des conflits a été élue également à bulletin secret. Elle sera présidée par Marie Jeanne Gobert.

Votants : 667

Pour : 569 85.30%

Contre 98 14.7%

Deux autres votes importants ont eu lieu :

• Le rapport des mandats présenté par Evelyne Ternant fut largement adopté par le congrès qui avait 685 délégués, auxquels s’ajoutent 51 membres du CN participants soit 736 au total.

  Il y avait 329 femmes et 334 d’hommes. Pour une majorité de participants c’est leur 1er congrès à 53 %. Elles et ils sont engagés à 100%. Qu’il s’agisse de leurs engagements politiques, syndicaux, associatifs ou électifs, chacun atteste d’un ancrage important dans nos territoires et les combats des salariés et familles populaires. La moyenne d’âge du congrès est de 48 ans, très proche de celle de la population. Les retraités représentant 26,5% . La catégorie la plus nombreuse est celle des cadres, suivie des employé.es puis technicien.nes agent de maîtrise, les ouvrières et ourvriers ne sont que 5,7%. Le nombre important de réponses «autre», qui inclut les jeunes en formation, les précaires et sans-emploi, invite à relativiser cette image de la composition sociologique.  La fonction publique, dans ses 3  catégories : état, territoriale, hospitalière est le secteur dominant. Le niveau d’études est élevé, avec près de 90 % de Bac et plus, les plus nombreux sont les Bac + 5. Les CDI et les statuts de la fonction publique sont aussi dominants. La composition sociologique est différente de celle de la population, avec plus de cadres, plus de fonctionnaires, et plus de diplômés, et un salariat mieux protégé par son contrat de travail. La proportion de militants à l’entreprise est d’un peu plus de 13%, un peu moins dans le établissements d’enseignement, très peu dans les établissements de santé. La plupart des congressistes militent sur leur lieu de résidence, urbain, rural, avec  plus d’un quart d’entre eux dans les quartiers populaires. 30% des congressistes ont un mandat d’élu. L’humanité est lue par la grande majorité des congressistes, près de 80%, avec environ 200 abonnés de moins que de lecteurs. Un tiers des congressistes ne lit aucune   de nos revues.

• Le congrès montre les efforts à accomplir pour que le classes populaires, les ouvrières et ouvriers, les employé.es, les travailleuses et travailleurs précaires dont nous défendons avec conviction les intérêts soient plus nombreux dans notre parti. Le renforcement du parti dans les entreprises et lieux de travail, un des enjeux majeurs de notre congrès, demande lui aussi des efforts importants, compte tenu de l’état actuel des lieux de militantisme.

• La présentation des comptes du Conseil National et les comptes d'ensemble du PCF qui comprennent les comptes des Fédérations et des sections. Le rapport de Denis Rondepierre couvrait 4 années : 2018 - 2019 - 2020 et 2021. Ce rapport fut largement adopté par le congrès. Pour : 594 (99,33 %) / Contre : 4 / Abstentions : 8

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