Retraites: les syndicats quittent la réunion à Matignon sur un constat «d'échec»

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Devant le refus de la Première ministre d'envisager le retrait de la réforme les syndicats ont quitté la réunion. La journée d’action du jeudi 6 avril en sera une nouvelle réponse à cette obstination irresponsable.
 
 
Tsunami social ? Ce mouvement a accouché d’une population majoritairement hostile au projet scélérat de réduction de la vie en bonne santé. Il se retrouve en phase avec les organisations syndicales, annoncées trop rapidement en perdition.
 
 
Il faut remonter à loin pour se rappeler un mouvement de cette ampleur regroupant jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, ouvriers et cadres, actifs et retraités. 
 
 
Que n’a-t-on dit sur les syndicats, sur leur utilité, leur représentativité, leur capacité de propositions ? Et voici que l’évidence saute aux yeux : les syndicats sont essentiels dans une société démocratique. Ne pas les entendre revient à se priver du relais du monde du travail et des retraités. 
 
 
Dans les rues, par millions 
 
 
Que n’a-t-on écrit sur un prétendu désintérêt de la défense des conquêtes sociales ? Et voici des millions de femmes et d’hommes dans les rues pour faire entendre leurs voix. Des centaines de milliers faisant grève au prix de la baisse de leurs salaires alors que, pour beaucoup, les fins de mois sont dures et pénibles. 
 
 
Que n’a-t-on tenté pour réduire l’intérêt des Français en faveur de la « chose » sociale alors que la majorité d’entre eux accompagne le combat contre les combinaisons macronistes ?
 
 
Le mouvement contre le projet gouvernemental de réforme des retraites va laisser des traces dans les têtes, les cœurs et les esprits. Ceux qui ont joué aux apprentis sorciers en ouvrant le chemin à Mme Le Pen et ses amis auront un lourd sac à porter.
 
 
Quant à cette « élite » au pouvoir, totalement déconnectée de la réalité populaire, elle devrait apprendre que porter des coups ne relève pas de l’exploit, les prendre demandant davantage de sacrifices et de ténacité. Comme la nuit ouvre le jour, la lutte continue d’autant plus que la crise sociale est générale avec notamment un pouvoir d’achat en berne. 
 
 
Hausses partout 
 
 
La hausse des produits alimentaires, à laquelle les ménages les plus modestes consacrent une part importante de leurs revenus, est particulièrement forte. 
 
 
Une augmentation proche de 20 % pour les légumes frais, 16 % pour le poisson frais, lait, fromage et œufs en route vers les 15 %, la viande 11 % ainsi que le pain et les céréales 10 %. Quant au prix de l'énergie, chacun peut le constater à la pompe, le gazole tournant autour de 2 euros, les prix du gaz et ceux de l'électricité s’envolant vers des cieux lointains. Sans évoquer les prix des transports, de la santé, des produits manufacturés… Pendant ce temps, les profits du gang du Cac40 atteignent des sommets. L’argent circule à plein flot pour souvent prendre la direction des paradis fiscaux. 
 
 
Retraite et pouvoir d’achat ? Ce sont les travailleurs, les vieux, les moins argentés qui sont dans la ligne de mire du pouvoir. 
 
 
Retraités, premières victimes 
 
 
Les riches retraités n’ont pas de souci à se faire, contrairement aux retraités pauvres, aux retraités disposant de pensions dites « moyennes » : ces derniers ont déjà subi, au cours des dernières années, une considérable baisse de leur niveau de vie. La tendance annonce une accentuation de cette situation.
 
 
Plus que jamais, les revendications de la Cgt s’imposent : augmentation immédiate des pensions de 300 euros avec pour objectif des pensions au niveau du Smic revalorisé à 2 000 euros. 
 
 
José Fort 
 
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