Interdiction d’une manifestation contre les «islamistes» dimanche à Paris
Une manifestation appelant à mettre les «islamistes hors de France», prévue dimanche à Paris, a été interdite par la préfecture de police, selon Pierre Cassen, responsable de Riposte laïque, qui organisait le rassemblement.
La préfecture n’a pas officiellement confirmé l’information dans l’immédiat.
«Déséquilibrés, égorgeurs, chauffards… islamistes hors de France», tel était le mot d’ordre de ce rassemblement prévu dimanche à 14H30 à Paris.
Une responsable du mouvement anti-islam allemand, qui organise des manifestations en Allemagne, le philosophe Renaud Camus, théoricien du concept de «grand remplacement» et des responsables italien ou suisse devaient notamment s’exprimer. Pierre Cassen annonce une action en référé devant la justice pour obtenir l’autorisation du rassemblement.
Riposte laïque dénonce «l’islamisation de la France». Pierre Cassen affirme s’adresser à tous les «patriotes de gauche et de droite» et lutte désormais au côté de mouvements d’extrême droite, comme le Bloc identitaire.
Le maire du 2e arrondissement de Paris, où devait se dérouler la manifestation, a salué une «bonne» décision de la préfecture de police. «C’est celle qu’attendaient tous les démocrates attachés à construire une société basée sur les valeurs de liberté, de paix, de tolérance, d’égalité, ou encore de solidarité entre tous et toutes quelle que soit sa culture, sa croyance ou son origine», a déclaré Jacques Boutaut.
«La liberté d’expression s’arrête là où commence l’attaque violente envers les personnes ou un groupe de personnes. Le racisme n’est pas une opinion», a-t-il souligné. C'est un délit qui doit être sanctionné sévèrement par la justice française. Il ya encore trop de laisser faire comme en témoignent les propos d'un Zemmour ou de Philippe Tesson.
Outre le maire, plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l’homme (LDH), avaient demandé l’interdiction de la manifestation.
Riposte Laïque s’était fait connaître en soutenant un «apéro saucisson-pinard» dans le quartier multi-ethnique de la Goutte d’Or (XVIIIe), qui abrite une des mosquées les plus fréquentées de Paris. La préfecture de police avait interdit déjà la manifestation à l'époque.
Il est important que l'état confirme sa décision. Après la tuerie de Charlie Hebdo, de Montrouge et de Vincennes aucun n'amalgame n'est permis, surtout quand il est de conotation raciste et provocateur.
Cela n'est pas le vivre ensemble et le respect des fondamentaux de la République qu'ont réclamé des millions de personnes qui ont manifesté dimanche.