Des carreleurs du métro parisien pas payés depuis six mois

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Une quarantaine de travailleurs sous-traitants d’une filiale du groupe Vinci sont en grève depuis lundi soir à la station de métro Châtelet-Les Halles. Certains  n’ont pas été payés depuis des mois. 

Des drapeaux CGT flottent dans les sous-sols du métro parisien depuis lundi soir. Une quarantaine d’ouvriers ont cessé le travail pour dénoncer l’absence de salaire depuis deux, voire six ou huit mois. Ils occupent un local en chantier à la station Châtelet-Les Halles dans le 1er arrondissement. « Nous sommes turcs, kurdes, ici cela n’a pas d’importance. Ce qui nous mobilise c’est que nous n’avons pas de contrat de travail, pas de fiche de paye et pas de salaire depuis plusieurs mois », explique l’un d’entre eux. Jeunes et moins jeunes, ils ont décidé de mettre en lumière leurs conditions d’emploi au sein de la société FH Service, sous-traitant de l’entreprise Sogea TPI (filiale du groupe Vinci), dépositaire d’un marché pour la RATP. « C’est nous, qui, la nuit, avons déjà carrelé une partie de la station, par exemple », poursuit l’ouvrier, qui comme de nombreux autres, se retrouve sans-papiers, sans statut et sans salaire en France. «  Le patron est turc. Nous avions réclamé notre dû, il nous a donné un chèque, mais le compte n’était pas approvisionné », déplore-t-il. Tous ont l’air déterminés à obtenir gain de cause. « Il faut savoir qu’il y a eu des accidents de travail sur le chantier. Et qu’ils n’ont pas été déclarés comme tels » argumente un autre de ces travailleurs du bâtiment en colère.

La CGT soutient ce mouvement et rappelle que de l’argent, chez Vinci, il y en a : « 2 milliards d’euros de résultats nets annuels », précise le communiqué syndical qui appelle à « mettre un terme à  ce scandale ». «  Sogea TPI, filiale de Vinci, 1er groupe du BTP du CAC 40 doit régler l’ensemble des salaires des travailleurs de FH Service et la RATP, maître d’ouvrage, doit appuyer des demandes de ses salariés », revendique le tract notamment signé par la CGT Paris et la Fédération nationale CGT de la Construction, Bois et Ameublement.

Laurence Mauriaucourt

Article publié dans l'Humanité

Publié dans Luttes sociales

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