Santé rien ne va plus. La loi Touraine tue notre système de santé !

Publié le par Front de Gauche de Pierre Bénite

Santé rien ne va plus. La loi Touraine tue notre système de santé !

L'Agence Régionale de Santé confirme que le projet "CHU 2026" va entraîner des suppressions de personnel et de lits, sans plus de précision. Les syndicats de l'hôpital de Tours exigent des précisions et redoutent au moins 300 postes supprimés. Les syndicats du CHU de Tours demandent à leur direction de lever le voile sur les suppressions d'emplois qui accompagneront le projet immobilier CHU 2026.

Au moins 300 emplois menacés, selon les syndicats

Selon eux, 300 à 450 emplois seraient supprimés au cours des dix prochaines années afin d'optimiser les coûts de personnel grâce au regroupement de toutes les activités hospitalières sur Trousseau et Bretonneau. C'est le syndicat SUD de l'hôpital qui a rendu public ce qu'il appelle "le plan social caché de la direction du CHU". Sud affirme que les fermetures seront étalées sur 10 ans, et qu'elles ont déjà commencé.

La CGT confirme et lui emboîte le pas. Claire Delore, secrétaire CGT, dénonce l'absence de transparence de la direction à propos de ces suppressions de postes.

"On sait que nationalement, la loi Santé dit qu'il faut 22000 postes en moins et 16000 lits fermés. Dans chaque région, il y a des objectifs qui ont été fixés et qui sont ensuite déclinés dans chaque département. En Indre-et-Loire, il y a 150 postes chez les administratifs qui sont dans la ligne de mire, les départs en retraite ne seront pas remplacés. Et pour les titulaires, on peut leur dire d'aller travailler ailleurs, et si pour eux c'est compliqué ils n'y vont pas et on parle de "départs volontaires", c'est ce qui s'est passé chez Michelin" Claire Delore, secrétaire CGT au CHU de Tours

L'A.R.S confirme des efforts de gestion et des optimisations d'effectifs

Contactée par France Bleu Touraine, Anne Bouygard, la directrice de l'A.R.S, l'agence régionale de santé, ne nie pas que le CHU devra réduire ses effectifs et son nombre de lits dans les années qui viennent. C'est une étape nécessaire, selon elle, pour offrir un outil moderne aux patients et aux personnels soignants.

"Les durées de séjour à l'hôpital raccourcissent, donc le futur hôpital intègre ces changements. Tous les hôpitaux et les cliniques qui se construisent actuellement prennent en compte ce paradigme : il y aura moins de lits d'hospitalisation classique. Mais il faut regarder ça de manière très fine : il y aura moins de lits de chirurgie et davantage de places en chirurgie ambulatoire. En revanche, le CHRU est en train d'ouvrir des lits en gériatrie, car en gériatrie il y a des besoins d'hospitalisation. Je rappelle que les hôpitaux ne licencient pas. Une fois que j'ai dit ça, bien sûr qu'il y aura au CHU comme dans tous les hôpitaux des efforts de gestion, des optimisations d'effectifs, mais les évolutions s'inscriront dans la durée, la concertation, et pas dans les proportions qui sont évoquées dans certains documents." La directrice de l'Agence Régionale de Santé

Publié dans Politique nationale

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