Les salaires à l'ordre du jour de la réunion des centrales syndicales

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Les salaires à l'ordre du jour de la réunion des centrales syndicales

«On a des échanges avec des gilets jaunes sur les ronds-points, on discute avec ceux qui le veulent bien, qui sont une grande majorité maintenant, car leurs revendications sont très proches des nôtres.

Mais au niveau national, il n'y a pas de coordination, c'est donc difficile d'avoir des interlocuteurs », a expliqué P. Martinez, hier matin, au micro de Sud Radio.

« La plupart de ces gilets jaunes n'ont jamais rencontré de syndicats, ils sont très réservés, c'est à nous d'aller les voir et de leur expliquer ce que l'on fait », a assuré le secrétaire général de la CGT.

En attendant, CGT, CFDT, FO, CFECGC et CFTC ont prévu de se réunir ce jeudi matin pour partager leurs analyses, tant sur le mouvement que sur le manque de réponses apportées par l'exécutif.

« Si on veut s'engager dans des initiatives communes, encore faut-il savoir si on partage la même analyse et si tout le monde est capable de rester sur le seul terrain syndical », a expliqué Marylise Léon, de la CFDT, pour contextualiser cette réunion.

Les cinq centrales devraient rechercher des propositions à porter en commun en lien avec les gilets jaunes, sur la prime transport, mais surtout sur la relance de négociations salariales.

« Il y a le problème du Smic, mais les augmentations de salaire, c'est dans les entreprises qu'il faut les gagner », assure Philippe Martinez, qui appelle à une journée de grève le 14 décembre sur cette revendication. « Dans la fonction publique, le gouvernement pourrait donner l'exemple, il faut une négociation pour augmenter tous les salaires », poursuit le secrétaire général de la CGT.

Jusqu'ici, CGT et CFDT partagent le constat que les réponses apportées par Edouard Philippe sont « trop peu et trop tard ». Dans la Croix, hier, Laurent Berger se disait prêt à discuter avec le gouvernement du « pouvoir vivre » et de « fiscalité ». Le secrétaire général de la CFDT a mis en garde l'exécutif : « Ça ne peut pas être un jeu de dupes. Il n'y aura pas de deuxième chance. »

La CFE-CGC et la CFTC avaient un peu mieux accueilli le moratoire sur la hausse de la fiscalité sur les carburants, mais toutes ont demandé des négociations salariales. « Il n'y a que Macron qui doit considérer qu'on peut vivre avec un Smic net. Il faut être hors-sol pour considérer que c'est suffisant », tranche Philippe Martinez.  Pi. M.■

Article publié dans l'Humanité
 

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