Justice : les greffiers ont agi pour leurs salaires et leur reconnaissance

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Les greffiers luttent pour leur reconnaissance. Manque de moyens, surcharge de travail, salaires insuffisants : ils se battent pour une meilleure considération.

 

La profession de greffier, souvent méconnue du grand public, constitue l'une des pierres angulaires de notre justice. Fonctionnaires, discrets et consciencieux, ils œuvrent pour garantir le bon fonctionnement de la justice. Toutefois, en 2023, nombre d'entre eux se sentent négligés et méprisés par leur ministère et l'Etat. Ils ont décidé de sortir de leur silence, rapporte France 3, le 19 septembre 2023.

 

Pour beaucoup de greffiers, l'entrée dans la profession s'accompagne de leur dévouement envers le service public. Mais, la réalité du quotidien a souvent tôt fait de briser leurs rêves. Le manque de moyens et de temps se traduit parfois par des décisions judiciaires non exécutées, laissant les greffiers avec un sentiment d'inefficacité et d'inutilité. Les nouveaux venus sont également touchés, comme en témoigne une greffière récemment titularisée, qui envisage déjà une reconversion.

 

Au-delà du manque de reconnaissance, les greffiers soulignent des conditions de travail difficiles. Les heures supplémentaires sont courantes, les salaires sont en deçà des attentes, et la surcharge de travail peut entraîner des erreurs préjudiciables pour les justiciables. Les délais de traitement des affaires s'allongent, affectant la qualité de la justice rendue.

La récente grève des greffiers a été déclenchée par une proposition de grille indiciaire perçue comme méprisante. Elle a finalement été abandonnée après une mobilisation historique.

 

Cependant, cette lutte a mis en lumière des problèmes plus profonds, notamment la revendication d'une revalorisation des grilles statutaire et indemnitaire. Les greffiers, recrutés au niveau bac +2 mais souvent diplômés de niveaux supérieurs, estiment mériter une classification en catégorie A, une revendication largement soutenue au sein de la profession.

 

Le ministère de la Justice a annoncé son intention de renforcer le corps des greffiers pour réduire les délais de justice, mais la réalité du terrain pose des défis. Les conditions de travail contraignantes et le niveau des salaires ont du mal à retenir les nouvelles recrues. Les greffiers déplorent également l'utilisation d'outils informatiques obsolètes, qui ne correspondent pas à l'ère numérique actuelle.

 
Il y a vraiment du grain à moudre pour le ministre ! Entendra t-il ?
 
Sources Capital

Publié dans Justice, Services Publics

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